Sommaire des motifs de décision portant sur Dotarem

Décisions d'examen

Le sommaire des motifs de décision explique les raisons pour lesquelles un produit a reçu une autorisation de vente au Canada. Le document comprend les considérations portant sur la réglementation, l’innocuité, l’efficacité et la qualité (sur le plan de la chimie et de la fabrication).


Type de produit:

Médicament
  • Ce document est une traduction française du document anglais approuvé.

Les sommaires des motifs de décision (SMD) présentent des renseignements sur l'autorisation initiale d'un produit. Le SMD portant sur Dotarem est accessible ci-dessous.

Activité récente relative à Dotarem

Les SMD relatifs aux médicaments autorisés après le 1er septembre 2012 seront mis à jour afin d'inclure des renseignements sous forme de tableau des activités postautorisation (TAPA). Le TAPA comprendra de brefs résumés d'activités telles que la présentation de demandes de nouvelles utilisations, ainsi que les décisions de Santé Canada (positives ou négatives). Les TAPA seront mis à jour régulièrement en ce qui a trait aux activités postautorisation tout au long du cycle de vie du produit.

Tableau des activités postautorisation (TAPA) portant sur Dotarem

Mise à jour :

2018-12-21

Le tableau suivant décrit les activités postautorisation menées à l'égard de Dotarem, un produit dont l'ingrédient médicinal est gadoterate meglumine. Pour en savoir plus sur le type de renseignements présentés dans les TAPA, veuillez consulter la Foire aux questions : Phase II du projet de sommaires des motifs de décision (SMD) et à la liste des abréviations qui se trouvent dans les TAPA.

Pour de plus amples renseignements sur le processus de présentation de drogues, consultez le document intitulé Gestion des présentations de drogues.

Identifications numériques de drogues (DINs):

  • DIN 02459329 - 376.9 mg/mL, gadoterate meglumine, solution, voie intraveineuse

Tableau des activités postautorisation (TAPA)

Type et numéro d'activité ou de présentationDate de présentationDécision et dateSommaire des activités
Résumé de l'examen de l'innocuité publiéSans objetPublié
2018-05-01
Résumé de l'examen de l'innocuité publié pour agents de contraste à base de gadolinium.
SPDN # 2056102017-05-12Délivrance d'un AC
2018-04-24
Présentation déposée en tant que Niveau I - Supplément élargir l'indication d'augmentation du contraste au cours d'enquêtes par imagerie par résonance magnétique craniennes et rachidiennes pour les enfants âgés de moins de 2 ans. Sommaire de décision réglementaire publié.
SPDN # 2128582018-02-16Délivrance d'un AC
2018-03-23
Présentation déposée en tant que Niveau I - Supplément pour mettre à jour l'information sur l'innocuité dans la monographie du produit pour Dotarem concernant le risque de dépôt cérébral de gadolinium lors de l'utilisation répétée d'agents de contraste à base de gadolinium. A cause du SPDN, des modifications ont été effectuées aux sections suivantes de l'MP : Mises en gardes et précautions, et Posologie et administration. La présentation a été examinée et est considérée acceptable. Un AC a été délivré.
Avis de mise en marché d'un produit pharmaceutique (DIN 02459329Sans objetDate de la première vente :
2017-09-22
Le fabricant a informé Santé Canada de la date de la première vente conformément à la disposition C.01.014.3 du Règlement sur les aliments et drogues.
SPDN # 2042052017-04-28Délivrance d'un AC
2017-06-09
Présentation déposée en tant que Niveau I - Supplément pour améliorer l'information de l'innocuité dans la monographie du produit pour Dotarem en réponse à la demande de Santé Canada relative à l'étiquetage des catégories pour tous les agents de contraste à base de gadolinium en ce qui concerne l'accumulation de gadolinium dans le cerveau. A cause du SPDN, des modifications ont été effectuées aux sections suivantes de l'MP : Mises en gardes et précautions, et Posologie et administration. Des modifications correspondantes ont été effectuées à la partie III de l'MP intitulée Renseignements pour le consommateur. La présentation a été examinée et est considérée acceptable. Un AC a été délivré.
Mise à jourSans objetPubliée
2017-01-06
Mise à jour publiée présentant des nouveaux renseignements en matière d'innocuité à le grand public.
PDN Nº 1863332015-07-31Délivrance d'un AC
2016-11-25
Délivrance d'un Avis de conformité relatif à une Présentation de drogue nouvelle.
Sommaire des motifs de décision (SMD) portant sur Dotarem

SMD émis le : 2017-01-25

L'information suivante concerne la présentation de drogue nouvelle pour Dotarem.

Gadoterate meglumine
376.9 mg/mL, solution, voie intraveineuse

Identification(s) numérique(s) de drogue(s):

  • 02459329

Guerbet

Présentation de drogue nouvelle, numéro de contrôle : 186333

Le 25 Novembre, 2016, Santé Canada a émis à l'intention de Guerbet un avis de conformité du produit pharmaceutique Dotarem.

L'autorisation de mise sur le marché appuie sur l'information sur la qualité (chimie et fabrication), ainsi que les études non cliniques (pharmacologie et toxicologie) et cliniques présentées (pharmacologie, innocuité et efficacité). Après avoir examiné les données reçues, Santé Canada estime que Dotarem a un profil avantages/risques favorable au rehaussement du contraste lors des examens IRM crâniens et rachidiens chez les adultes et les enfants (de 2 à 18 ans).

1 Sur quoi l'autorisation porte-t-elle?

Dotarem, un produit de contraste pour l'imagerie par résonance magnétique (IRM), a été autorisé pour le rehaussement du contraste lors des examens IRM crâniens et rachidiens chez les adultes et les enfants (de 2 à 18 ans).

Aucune précaution particulière n'est requise chez les patients âgés (plus de 65 ans) sauf en cas d'insuffisance rénale.

L'innocuité et l'efficacité de Dotarem ont été établies chez les enfants (de 2 à 18 ans) pour une utilisation par voie intraveineuse lors d'examens IRM crâniens et rachidiens.

L'innocuité et l'efficacité n'ont pas été établies chez les enfants de moins de deux ans. Dotarem n'est pas recommandé chez les enfants de moins de deux ans.

Dotarem est contre-indiqué chez patients who are hypersensitive to this drug or to any ingredient in the formulation or component of the container. Dotarem a été autorisé selon les conditions d'utilisation décrites dans la monographie de produit Dotarem, en tenant compte des risques potentiels associés à l'administration de ce produit pharmaceutique.

Dotarem (376.9 mg/mL gadoterate meglumine) est offert sous forme solution. En plus de l'ingrédient actif, la solution contient également de l'eau.

Pour de plus amples renseignements, veuillez consulter les sections Motifs d'ordre clinique, non clinique et qualitatif (caractéristiques chimiques et fabrication).

Pour obtenir des renseignements supplémentaires, consulter également la monographie de produit Dotarem approuvée par Santé Canada et accessible par l'intermédiaire de la Base de données sur les produits pharmaceutiques.

2 Pourquoi Dotarem a-t-il été autorisé?

Santé Canada estime que Dotarem a un profil avantages/risques favorable pour le rehaussement du contraste lors des examens IRM crâniens et rachidiens chez les adultes et les enfants (de 2 à 18 ans).

Les examens IRM avec rehaussement du contraste sont couramment effectués pour des pathologies de la colonne vertébrale telles que les infections, les maladies inflammatoires, les maladies dégénératives et les cancers.

L'ingrédient médicinal de Dotarem est le gadotérate de méglumine, un chélate de gadolinium ionique macrocyclique paramagnétique qui développe un moment magnétique lorsqu'il est placé dans un champ magnétique. Le moment magnétique améliore le temps de relaxation des protons de l'eau à proximité, ce qui permet d'augmenter l'intensité du signal (brillance) dans les tissus.

Il existe actuellement huit produits de contraste à base de gadolinium (PCBG) dont la commercialisation est autorisée au Canada pour les IRM avec rehaussement du contraste, mais seulement deux sont indiqués pour une utilisation chez les enfants de moins de deux ans.

Dotarem s'est révélé efficace pour le rehaussement du contraste lors des examens IRM crâniens et rachidiens chez les adultes et les enfants. L'autorisation de commercialisation est fondée sur deux études pivots de phase III, DGD-44-050 et DGD-44-051. L'étude DGD-44-050 était une étude comparative multicentrique, à répartition aléatoire et à double insu, portant sur 364 patients adultes présentant des lésions du système nerveux central présumées ou avérées. Les paramètres co-primaires d'évaluation de l'efficacité dans l'étude ont également été évalués dans un groupe ouvert de 38 patients pédiatriques, dans lequel étaient représentés les groupes d'âge de 2 à 17 ans. L'étude DGD-44-051 est une relecture centralisée à l'insu d'une étude réalisée précédemment (DGD-03-044, une étude multicentrique ouverte) visant à déterminer l'innocuité et l'efficacité de Dotarem chez 151 patients présentant des tumeurs cérébrales ou rachidiennes présumées ou avérées. Dans les deux études, les trois paramètres primaires d'évaluation de la visualisation étaient le rehaussement du contraste, la délimitation des bordures et la morphologie interne. Les patients recevaient Dotarem ou Magnevist, un gadopentétate de diméglumine, chacun de ces médicaments étant administré à une dose de 0,1 mmol/kg. Les patients subissaient d'abord un examen IRM initial (avant injection du produit de contraste), suivi de l'administration du PCBG qui leur était attribué, puis d'un examen IRM après injection du produit de contraste.

L'étude DGD-44-050 a fourni des données suffisantes à l'appui de l'utilisation de Dotarem pour le rehaussement du contraste des lésions du système nerveux central. Le résultat relatif au paramètre co-primaire d'évaluation de l'efficacité (score de visualisation des lésions) était significativement plus élevé (p <0,001) pour l'image combinée (appariée) que pour l'image obtenue avant l'administration du produit de contraste chez les adultes et les enfants de plus de deux ans. L'étude DGD-44-051 a démontré des résultats comparables. Le pourcentage de patients pour lesquels la visualisation des lésions était meilleure pour les images appariées que pour les images obtenues avant l'injection du produit de contraste était compris entre 60 % et 97,8 % dans l'étude DGD-44-050, et entre 67,6 % et 97,3 % dans l'étude DGD-44-051.

La représentation des patients ayant des lésions rachidiennes était faible dans les deux études pivots. Les résultats de l'analyse de sous-groupe ont démontré qu'en fonction d'un nombre limité de patients, le score de visualisation des lésions pour chaque catégorie était plus élevé pour les images appariées que pour les images préalables à l'administration du produit de contraste (sans rehaussement). La différence a atteint le seuil de signification statistique pour deux radiologues sur trois en ce qui a trait au rehaussement du contraste et au score de la morphologie interne. Pour la délimitation des bordures, il y avait une tendance vers une meilleure délimitation avec les images appariées comparativement aux images sans rehaussement. Santé Canada a donc également accordé l'indication dans l'IRM des lésions rachidiennes avec rehaussement du contraste.

Afin d'étayer l'utilisation pédiatrique, le promoteur a présenté une étude pivot (DGD-44-050) et trois études à l'appui. Toutes les études à l'appui étaient de nature exploratoire. Le paramètre primaire d'efficacité a été évalué d'une manière subjective et descriptive au moyen d'échelles non validées. La principale limite des données probantes présentées était le faible nombre de patients âgés de moins de deux ans. Dans les trois études à l'appui, seulement 7 patients étaient âgés de moins de deux ans et, dans l'étude pivot, aucun patient n'était âgé de moins de deux ans. Les résultats de l'étude pivot appuient l'utilisation de Dotarem chez les enfants âgés de 2 à 18 ans; toutefois, en raison de l'absence de données concluantes sur l'efficacité de Dotarem chez les enfants de moins de deux ans, l'indication a été limitée aux adultes et aux enfants âgés de plus de deux ans (de 2 à 18 ans).

Pour étayer l'indication proposée pour l'angiographie par résonance magnétique (ARM) avec rehaussement du contraste, les données de deux études pivots de phase III/IV, multicentriques, ouvertes, comparatives et sans répartition aléatoire ont été soumises pour évaluer l'efficacité de l'ARM rehaussée avec Dotarem comparativement à l'ARM par temps de vol dans le diagnostic de la maladie de la carotide et de l'artère vertébro-basilaire (relecture d'études ayant déjà été effectuées). Il a été signalé que chez les patients atteints de sténose grave, le taux d'accident vasculaire cérébral (AVC) était de 24 % après 18 mois; par conséquent, la détection des patients présentant une sténose grave des carotides est primordiale pour la prévention de l'AVC.

Les données présentées ont été jugées insuffisantes pour appuyer l'ARM avec rehaussement du contraste chez les adultes. Une des deux études a démontré que le paramètre co-primaire d'évaluation de l'efficacité était atteint; toutefois, cela indiquait uniquement que l'ARM rehaussée avec Dotarem donnait de meilleurs résultats que l'ARM par temps de vol d'un point de vue technique. Elle n'a pas permis de détecter toutes les sténoses cliniquement significatives avec un niveau de précision acceptable, en particulier si l'on tient compte de l'utilisation potentielle de l'ARM avec rehaussement du contraste pour la détection des sténoses en remplacement de l'angiographie assistée par ordinateur, laquelle est plus effractive. Il a été démontré que la sensibilité pour la détection des cas de sténose grave était faible pour l'ARM rehaussée avec Dotarem. Plus important encore, la sensibilité pour la détection des cas de sténose grave a été évaluée sur un très faible nombre de segments avec sténose sévère (35 sur 2 686 segments pour une étude et 41 sur 2 532 segments pour l'autre) et elle est plus élevée pour le comparateur que pour Dotarem dans les deux études. Par conséquent, Santé Canada n'a pas accordé l'indication pour l'ARM avec rehaussement du contraste pour l'instant.

Pour ce qui est de l'innocuité, dans les études cliniques, les événements indésirables le plus souvent signalés en lien avec Dotarem étaient les nausées, les céphalées, la douleur au point d'injection, la sensation de froid au point d'injection, la sensation de froid et l'hypotension. Aucune réaction indésirable au médicament ne s'est produite à une fréquence supérieure à 1 %. La plupart des réactions indésirables étaient d'intensité légère et de nature passagère.

Le risque majeur associé aux injections de PCBG est la survenue d'une fibrose systémique néphrogénique (FSN). L'apparition de la FSN est considérée comme un effet de classe potentiel de tous les PCBG, effet qui s'avère plus fréquent dans le cas des PCBG linéaires que dans celui des PCBG macrocycliques. Un encadré noir de mise en garde décrivant les mises en garde et les précautions sérieuses a été ajouté dans la monographie de produit de Dotarem indiquant que les PCBG augmentent le risque de FSN chez les patients atteints d'insuffisance rénale grave aiguë ou chronique. Aucun cas non équivoque n'a été signalé dans les études cliniques sur Dotarem et dans les études post-commercialisation axées sur les patients atteints d'insuffisance rénale.

Guerbet a présenté à Santé Canada un plan de gestion des risques (PGR) relativement à Dotarem. Après examen, ce PGR a été jugé acceptable. Le PGR est destiné à décrire les problèmes d'innocuité connus ou possibles, à présenter le plan de surveillance prévu et, le cas échéant, à décrire les mesures qui seront mises en place pour réduire les risques liés au produit.

Après évaluation des marques nominatives à présentation et à consonance semblables, le nom proposé de Dotarem a été jugé acceptable.

Globalement, les avantages thérapeutiques constatés dans les études pivotales sont prometteurs et les avantages du traitement par Dotarem sont considérés à dépasser les risques potentiels. D'après les données non cliniques et les études cliniques, Dotarem présente un profil d'innocuité acceptable. Les problèmes d'innocuité relevés peuvent être gérés à l'aide de l'étiquetage et la surveillance appropriée. La monographie de produit de Dotaremprésente les mises en garde et les précautions appropriées concernant les problèmes d'innocuité soulevés.

Cette présentation de drogue nouvelle répond aux exigences des articles C.08.002 et C.08.005.1; par conséquent, Santé Canada a émis l'avis de conformité prévu à l'article C.08.004 du Règlement sur les aliments et drogues. Pour de plus amples renseignements, veuillez consulter les sections Motifs de décision d'ordre clinique, non clinique et qualitatif (caractéristiques chimiques et fabrication).

3 Quelles sont les étapes qui ont mené à l'autorisation de Dotarem?

Étapes importantes de la présentation: Dotarem

Étape importante de la présentationDate
Dépôt de la présentation :2015-07-31
Examen préliminaire
Avis d'insuffisance émis lors de l'examen préliminaire :2015-09-16
Réponse déposée :2015-11-04
Lettre d'acceptation à l'issue de l'examen préliminaire :2015-12-17
Examen
Évaluation de la qualité terminée :2016-11-23
Évaluation clinique terminée :2016-11-23
Examen de l'étiquetage terminé :2016-11-24
Délivrance de l'Avis de conformité par le directeur général, Direction des produits thérapeutiques :2016-11-25

Pour de plus amples renseignements sur le processus de présentation de drogue, consulter la Ligne directrice de l'industrie : gestion des présentations de drogues.

4 Quelles mesures de suivi le promoteur prendra-t-il?

Les exigences en matière d'activités post-commercialisation sont décrites dans la Loi sur les aliments et drogues et le Règlement connexe.

6 Quels sont les autres renseignements disponibles à propos des médicaments?

Pour obtenir des renseignements à jour sur les produits pharmaceutiques, veuillez suivre les liens suivants :

7 Quelle est la justification scientifique sur laquelle s'est fondé Santé Canada?
7.1 Motifs cliniques de la décision

Pharmacologie clinique

Le gadotérate de méglumine, l'ingrédient médicinal de Dotarem, est une molécule paramagnétique qui développe un moment magnétique lorsqu'elle est placée dans un champ magnétique. Le moment magnétique améliore le temps de relaxation des protons de l'eau à proximité, ce qui permet d'augmenter l'intensité du signal (brillance) dans les tissus.

La pharmacologie clinique comprend des rapports sur les études pharmacodynamiques et pharmacocinétiques menées chez l'humain. Les données pharmacologiques cliniques appuient l'usage de Dotarem pour l'indication recommandée.

L'élimination de Dotarem était comparable à celle des autres médicaments de sa classe, à savoir les produits de contraste à base de gadolinium (PCBG). Le médicament était rapidement distribué dans le compartiment central et principalement éliminé par les voies rénales. L'élimination de Dotarem à une dose de 0,1 mmol/kg a été évaluée chez des patients présentant une insuffisance rénale modérée à grave (clairance de la créatinine : de 30 à 60 mL/min et de 10 à 30 mL/min, respectivement) comparativement à des sujets en santé. La différence au niveau des paramètres pharmacocinétiques était significative entre les groupes (patients atteints d'insuffisance rénale modérée par rapport aux volontaires en santé, et patients atteints d'insuffisance rénale grave par rapport aux volontaires en santé). En ce qui concerne l'élimination urinaire, les sujets en bonne santé ont éliminé presque toute la matière active dans l'urine en 24 heures. L'élimination de la matière active a continué pendant 48 heures et 72 heures chez les patients présentant une insuffisance rénale modérée et grave, respectivement. Les mises en garde appropriées sont clairement indiquées dans la monographie de produit de Dotarem.

Pour obtenir des renseignements supplémentaires, consulter la monographie de produit Dotarem approuvée par Santé Canada et accessible par l'intermédiaire de la Base de données sur les produits pharmaceutiques.

Efficacité clinique

Le programme de développement clinique de Dotarem comprenait des données sur l'efficacité chez les adultes et chez les enfants.

Efficacité clinique chez les adultes

L'efficacité clinique de Dotarem en tant que produit de contraste pour l'imagerie par résonance magnétique (IRM) du cerveau et de la colonne vertébrale chez les adultes s'appuyait principalement sur deux études pivots, DGD-44-050 et DGD-44-051.

L'étude DGD-44-050 était une étude comparative multicentrique, à répartition aléatoire et à double insu, réalisée afin de déterminer l'innocuité et l'efficacité de Dotarem chez les patients présentant des lésions du système nerveux central présumées ou avérées. Dans cette étude, 364 patients adultes ont été répartis aléatoirement selon un rapport de 2:1 pour recevoir Dotarem ou le gadopentétate de diméglumine, chaque produit étant administré à une dose de 0,1 mmol/kg. Parmi les patients, 38 enfants âgés de 2 à 17 ans ont également été recrutés et ont reçu Dotarem, à la même dose de 0,1 mmol/kg. Les patients ont d'abord passé un examen par imagerie par résonance magnétique (IRM) initial (avant injection du produit de contraste), suivi de l'administration du PCBG qui leur était attribué, puis d'un examen IRM après injection du produit de contraste.

L'étude DGD-44-051 était une relecture centralisée à l'insu d'une étude menée précédemment (DGD-03-044). Il s'agissait d'une étude multicentrique ouverte réalisée en Europe visant à déterminer l'innocuité et l'efficacité de Dotarem chez 151 patients présentant des tumeurs cérébrales ou rachidiennes présumées ou avérées. L'administration de Dotarem a été effectuée de la même manière que dans l'étude DGD-44-050.

Au total, ces deux études portaient sur 396 patients adultes ayant reçu Dotarem, parmi lesquels 388 ont pu être analysés pour déterminer l'efficacité du produit. L'âge moyen des patients adultes recevant Dotarem était similaire dans les deux études : 53,2 ans et 53,9 ans (fourchette de 18 à 85 ans). Dans l'étude DGD-44-050, davantage de patients étaient des femmes (53,5 %), et les origines raciales et ethniques étaient les suivantes : 84 % de race blanche, 11 % d'origine asiatique, 4 % de race noire et 1 % d'autres origines ethniques. Dans l'étude DGD-44-051, davantage de patients étaient des hommes (55,6 %), et la majorité des patients étaient de race blanche (97 %), 1 % des patients étaient de race noire et 2 % d'autres origines ethniques.

L'analyse primaire de l'efficacité consistait à comparer les images appariées (avant et après injection du produit de contraste) aux images obtenues avant l'administration du produit de contraste chez les adultes recevant Dotarem, et ce, pour trois paramètres de visualisation de l'anatomie (délimitation des bordures, morphologie interne et rehaussement du contraste).

Pour chacun de ces paramètres, une échelle de notation à trois points a été prédéfinie : évaluation impossible (0); visualisation imparfaite (1); ou visualisation complète/parfaite (2). Le nombre de lésions (jusqu'aux cinq plus grosses lésions représentatives par patient) était également pris en compte dans chaque élément du score de visualisation par patient, étant donné que les scores « appariés » et « avant rehaussement du contraste » du patient étaient calculés en faisant la somme des scores de toutes les lésions pour les examens « appariés » et « avant rehaussement du contraste », respectivement. Les scores moyens (moyenne de tous les scores « appariés » des patients et moyenne de tous les scores « avant rehaussement du contraste » des patients) ont été calculés. L'efficacité de Dotarem était censée être démontrée pour au moins deux radiologues sur trois atteignant de manière indépendante une différence positive statistiquement significative entre le score « apparié » moyen et le score « avant rehaussement du contraste » moyen pour chaque paramètre co-primaire.

L'évaluation du paramètre primaire a démontré une supériorité statistiquement significative (p <0,001) des images appariées par rapport aux images obtenues avant l'injection du produit de contraste (sans rehaussement) pour ce qui est de la visualisation des lésions pour les trois radiologues dans les deux études.

Dans l'étude DGD-44-505, les différences moyennes entre les modalités avant rehaussement du contraste et appariées pour les trois radiologues étaient les suivantes :

  • Pour la délimitation des bordures, les scores étaient de 2,26, 2,92 et 1,15.
  • Pour la morphologie interne, les scores étaient de 2,75, 2,77 et 1,54.
  • Pour le rehaussement du contraste, les scores étaient de 3,13, 3,76 et 2,99.

Toutes les différences étaient statistiquement significatives (p <0,001). Il a été démontré que l'IRM rehaussée avec Dotarem était supérieure à l'IRM sans rehaussement du contraste pour ce qui est du score de visualisation des lésions. Les résultats de l'étude viennent appuyer l'utilisation de Dotarem comme produit de contraste pour les lésions du système nerveux central chez les patients adultes.

L'étude DGD-44-051 a démontré des résultats semblables pour les trois radiologues :

  • Pour la délimitation des bordures, les scores étaient de 1,05, 0,77 et 1,28.
  • Pour la morphologie interne, les scores étaient de 1,14, 0,94 et 1,74.
  • Pour le rehaussement du contraste, les scores étaient de 2,06, 2,10 et 2,21.

Les résultats de l'analyse a posteriori ont démontré qu'en fonction d'un nombre limité de patients (<10 patients) présentant des lésions rachidiennes, le score de visualisation des lésions pour chaque catégorie était plus élevé pour les images appariées que pour les images préalables à l'administration du produit de contraste (sans rehaussement). La différence a atteint le seuil de signification statistique pour deux radiologues sur trois en ce qui a trait au score du rehaussement du contraste et au score de la morphologie interne. Pour ce qui est des scores de la délimitation des bordures, il y avait une tendance vers une meilleure délimitation avec les images appariées comparativement aux images obtenues avant l'injection du produit de contraste. Dans l'ensemble, les résultats appuient l'utilisation de Dotarem comme produit de contraste pour les examens IRM des lésions rachidiennes. L'extension de l'indication à l'IRM avec rehaussement du contraste des lésions rachidiennes a été accordée.

Efficacité clinique chez les enfants

L'efficacité clinique de Dotarem en tant que produit de contraste pour l'imagerie par résonance magnétique (IRM) du cerveau et de la colonne vertébrale chez les enfants s'appuyait principalement sur une étude pivot comparative multicentrique, à répartition aléatoire et à double insu, DGD-44-050. Dans l'étude pivot, 38 enfants (âgés de 2 à 17 ans) ont reçu Dotarem à une dose de 0,1 mmol/kg. Aucun des patients pédiatriques n'a reçu Magnevist.

L'analyse primaire de l'efficacité consistait à comparer les images appariées (avant et après injection du produit de contraste) aux images obtenues avant l'administration du produit de contraste chez les patients recevant Dotarem, et ce, pour trois paramètres de visualisation de l'anatomie (délimitation des bordures, morphologie interne et rehaussement du contraste). L'efficacité de Dotarem était censée être démontrée pour au moins deux radiologues sur trois atteignant de manière indépendante une différence positive statistiquement significative entre le score « apparié » moyen et le score « avant rehaussement du contraste » moyen pour chaque paramètre co-primaire.

Pour les trois radiologues, les scores moyens pour chaque paramètre d'évaluation étaient plus élevés pour les images « appariées » (images avec rehaussement du contraste + images sans rehaussement) que pour les images « avant administration du produit de contraste » (sans rehaussement) d'après les statistiques descriptives.

D'après les résultats de l'étude pivot DGD-44-050, l'efficacité de Dotarem pour l'IRM avec rehaussement du contraste des lésions du système nerveux central a été établie chez les enfants âgés de 2 à 17 ans. Aucune conclusion relative à l'efficacité du produit chez les enfants de moins de deux ans n'a pu être établie.

Trois études à l'appui ont été soumises qui ont été jugées exploratoires relativement à la contribution diagnostique pour ce qui est de la caractérisation des lésions et de la spécification de la séquence. Le paramètre primaire d'efficacité a été évalué d'une manière subjective et descriptive au moyen d'échelles non validées. Dans les trois études à l'appui, seulement 7 patients étaient âgés de moins de deux ans.

En outre, pour étayer l'utilisation de l'IRM rehaussée avec Dotarem pour l'imagerie du système nerveux central chez les patients pédiatriques de moins de deux ans, le promoteur a soumis sept études prospectives post-commercialisation. L'objectif primaire de toutes ces études était l'évaluation de l'innocuité de Dotarem. L'efficacité dans la population proposée a été évaluée par des paramètres secondaires d'évaluation de l'efficacité et au niveau de l'effet sur la qualité de l'image, et ce, au moyen d'échelles non validées. La principale conclusion des études à l'appui et des études d'observation post-commercialisation est que l'innocuité de l'IRM rehaussée avec Dotarem semble être bonne d'après des données limitées.

Indication

Lors du dépôt initial de cette présentation de drogue nouvelle (PDN), les indications proposées par le promoteur était les suivantes :

Chez les adultes et les enfants (de 0 à 18 ans) :

  • rehaussement du contraste lors des examens IRM du cerveau (intracrâniens), de la colonne vertébrale (rachidiens) et des tissus connexes afin de détecter et de visualiser les zones présentant une rupture de la barrière hématoencéphalique (BHE) et/ou une vascularisation anormale.

Chez les adultes :

  • rehaussement du contraste lors des examens par angiographie par résonance magnétique (ARM) des artères supra-aortiques et extra-crâniennes dans le but de déceler une maladie vasculaire sténo-occlusive significative sur le plan clinique.

Après examen, il a été considéré que les données sur l'efficacité et l'innocuité étaient insuffisantes pour appuyer l'utilisation de Dotarem chez les patients âgés de moins de deux ans. De plus, l'efficacité de Dotarem dans certaines populations, notamment les patients ayant subi un AVC ou présentant d'autres affections non tumorales, n'a pas été établie avec certitude en raison du nombre limité de patients atteints de ces affections qui était inclus dans la population des études pivots. En conséquence, Santé Canada a recommandé l'indication suivante pour refléter précisément les données des études pivots :

Dotarem est recommandé chez les adultes et les enfants (de 2 à 18 ans) pour le rehaussement du contraste lors des examens IRM crâniens et rachidiens.

Analyse globale de l'efficacité

L'efficacité de Dotarem pour les examens IRM avec rehaussement du contraste du système nerveux central (cerveau et colonne vertébrale) chez les adultes et les enfants de 2 à 18 ans a été établie. Les résultats des études pivots ont démontré une efficacité supérieure de Dotarem sur le plan de la signification statistique au score de visualisation des lésions par rapport à l'IRM sans rehaussement du contraste.

Pour de plus amples renseignements, consulter la monographie de produit Dotarem approuvée par Santé Canada et accessible par l'intermédiaire de la Base de données sur les produits pharmaceutiques.

Innocuité clinique

L'innocuité clinique de Dotarem a été évaluée à partir de données sur l'innocuité tirées de 50 études cliniques qui incluaient des données séparées sur les adultes et les enfants et des données de surveillance après la mise sur le marché. Dans l'ensemble, la base de données sur l'innocuité comprenait des données sur 2 822 patients. La majorité des patients (62,9 %) avaient entre 18 et 65 ans, 21,3 % avaient entre 65 et 75 ans, 10,8 % avaient 75 ans ou plus, 2 % avaient entre 6 et 12 ans, 1,5 % des patients avaient entre 12 et 18 ans, 1,2 % des patients avaient entre 2 et 6 ans, et 0,2 % (7 patients) avaient moins de 2 ans. Au total, sur ces 2 822 patients, 271 patients ont éprouvé 349 effets indésirables (EI) après l'injection. Parmi ceux-ci, 113 patients ont éprouvé 153 effets indésirables qui ont été considérés comme associés à Dotarem. Vingt-sept patients (1,0 %) ont éprouvé 38 effets indésirables graves (EIG). Deux effets indésirables graves ont été considérés comme possiblement liés à Dotarem : l'hypersensibilité (intensité modérée, résolue sans traitement) et l'insuffisance rénale (intensité légère, résolue avec des séquelles). Douze événements mortels ont été signalés chez huit patients. Aucun des effets indésirables ayant causé la mort du patient n'a été considéré comme étant en lien avec Dotarem.

Dans l'ensemble, les effets indésirables les plus fréquemment signalés qui étaient considérés comme associés à Dotarem étaient les nausées (16 EI chez 16 patients), les céphalées (12 EI chez 12 patients), la douleur au point d'injection (12 EI chez 12 patients), la sensation de froid au point d'injection (7 EI chez 6 patients), la sensation de froid (5 EI chez 4 patients) et l'hypotension (5 EI chez 3 patients). La sensation de brûlure, la somnolence et l'éruption cutanée ont chacune été signalées une fois chez 4 patients. Au total, Dotarem a été administré à 7 patients âgés de moins de deux ans. Sur ces 7 patients, un patient (14,3 %) a subi un effet indésirable (vomissements) après l'injection, qui a été évalué comme non associé à Dotarem.

La fréquence et la répartition des effets indésirables dans les différents groupes d'âge ont été analysées. La tendance des effets indésirables n'a pas pu être analysée chez les patients de moins de 2 ans, chez les patients âgés de 2 à 6 ans et chez les patients âgés de 12 à 17 ans en raison de la faible fréquence des effets indésirables (1 ou 2 EI). Les effets indésirables associés à Dotarem les plus fréquents dans le groupe d'âge de 6 à 12 ans étaient les céphalées (3,5 %), suivies des étourdissements et des vomissements; aucun effet indésirable grave n'a été signalé. L'effet indésirable associé à Dotarem le plus fréquent dans le groupe d'âge de 18 à 65 ans était la douleur au point d'injection (0,6 %), suivie des céphalées et des nausées (0,5 % chacune), de la sensation de froid au point d'injection (0,3 %), de la sensation de froid, de la sensation de brûlure, de la somnolence, de la sensation de chaud, de la dysgueusie et de l'éruption cutanée (0,2 % chacune). Deux effets indésirables graves (hypersensibilité et insuffisance rénale) signalés chez 2 patients ont été considérés comme étant en lien avec Dotarem. Chez les patients âgés de 65 à 75 ans, les effets indésirables associés à Dotarem les plus fréquents étaient les nausées (0,5 %), suivies de l'hypotension, de la douleur au point d'injection, de l'augmentation de la créatinine dans le sang et de l'hypertension (0,3 % chacune); aucun effet indésirable grave associé à Dotarem n'a été signalé. Chez les patients âgés de plus de 75 ans, l'effet indésirable associé à Dotarem le plus fréquent était la nausée (1 %); tous les autres effets indésirables observés étaient des événements uniques; aucun effet indésirable grave associé à Dotarem n'a été signalé.

Dans les études cliniques où des examens du système nerveux central par imagerie ont été effectués chez des adultes, 1 188 patients ont reçu une dose de Dotarem et ont été inclus dans le rapport des données groupées sur l'innocuité. La majorité de la population était de race blanche et âgée de moins de 65 ans; 252 patients seulement (21,5 %) avaient plus de 65 ans. Légèrement plus d'hommes que de femmes étaient inclus dans le rapport (52,1 % p/r à 47,9 %). Sur les 113 effets indésirables signalés, 55 EI (3,6 %) ont été considérés comme associés à Dotarem. Dix effets indésirables graves ont été signalés chez 7 patients (0,6 %) ayant reçu Dotarem. Tous ces EIG ont été considérés sans lien avec l'administration de Dotarem. Les effets indésirables associés à Dotarem les plus courants étaient les nausées (0,8 %), les céphalées (0,4 %) et la douleur au point d'injection (0,3 %). La fréquence des effets indésirables les plus courants était comparable à celle observée dans l'ensemble de la population adulte.

Chez les patients adultes ayant subi des examens cervicaux d'imagerie par angiographie par résonance magnétique (ARM, un type d'examen IRM), 450 patients ont reçu une dose de Dotarem. Les effets indésirables associés à Dotarem les plus courants étaient les céphalées (0,4 %) et les nausées (0,7 %). La fréquence des effets indésirables les plus courants était comparable à celle observée dans l'ensemble de la population adulte.

Sur les 164 patients atteints de troubles de la fonction rénale qui ont reçu Dotarem, 56 effets indésirables ont été signalés chez 22 patients (13,4 %) après l'administration de Dotarem. Quinze effets indésirables signalés chez 10 patients (6,1 %) ont été considérés comme en lien avec Dotarem. Les effets indésirables les plus courants étaient l'hypotension et la somnolence (3 patients chacun).

La fréquence et la répartition des effets indésirables les plus courants dans les populations particulières (à savoir, les patients présentant une allergie, une insuffisance hépatique, une cardiopathie ou un diabète) étaient comparables à celles observées dans l'ensemble de la population.

L'innocuité de l'IRM rehaussée avec Dotarem chez les enfants de 2 à 18 ans semble être bonne. Dans l'étude pivot DGD-44-050 (n = 364), 38 patients pédiatriques (de 2 à 18 ans) ont été recrutés. Dix enfants (26,3 %) ont subi au moins un effet indésirable avec Dotarem, ces effets étant tous, sauf un, d'intensité légère à modérée. Le seul effet indésirable survenu au cours du traitement signalé chez plus de un patient était les céphalées, qui se sont produites chez deux patients (5,3 %). Les nausées et les vomissements ont été signalés chez un patient chacun et ont été considérés comme associés au traitement dans les deux cas, et un patient a présenté un érythème au point d'application.

Sur huit études cliniques incluant 140 patients pédiatriques (7 patients âgés de moins de 24 mois, 33 patients âgés de 2 à 5 ans, 57 patients âgés de 6 à 11 ans et 43 patients âgés de 12 à 17 ans) ayant reçu Dotarem, au total, 14 effets indésirables ont été signalés après l'injection de Dotarem chez 9 patients (6,4 %), parmi lesquels 10 effets indésirables signalés chez 6 patients (4,3 %) ont été considérés comme associés à Dotarem. Les réactions indésirables les plus fréquentes étaient les céphalées (2 patients, 1,4 %) et les nausées et vomissements (2 patients, 1,4 %); les autres réactions indésirables (étourdissements, asthénie, urticaire au point d'injection, hématurie, prurit) ont été observés chez un patient chacune (0,7 %). La plupart des effets indésirables étaient d'intensité légère et de nature passagère, et ils ont disparu sans traitement chez tous les patients. Le principal risque connu associé aux produits de contraste à base de gadolinium est le risque de survenue d'une fibrose systémique néphrogénique (FSN). Au moment de cette présentation de drogue, aucun cas de FSN n'avait été signalé chez des enfants de moins de 6 ans.

Effets cardiaques

L'innocuité cardiaque de Dotarem a été évaluée dans une étude croisée de phase IIb, à répartition aléatoire, à double insu et contrôlée par placebo. L'étude a été menée conformément à la ligne directrice E14 de la Conférence internationale d'harmonisation (ICH). L'étude a démontré la non-infériorité de Dotarem par rapport au placebo pour ce qui est de l'augmentation maximale de l'intervalle QT. La non-infériorité a été démontrée aussi bien pour la population masculine que pour la population féminine. La non-infériorité de Dotarem par rapport au placebo pour ce qui est de l'augmentation maximale des intervalles QTcB et QTcF a été démontrée chez tous les sujets et, séparément, chez les sujets de sexe féminin.

Dans une étude sur l'innocuité électrocardiographique de Dotarem, aucune différence cliniquement significative n'a été observée entre Dotarem et le placebo quant aux paramètres des intervalles QT, QTcF et QTcB. La même absence de différence significative entre Dotarem et le placebo a été constatée dans les populations masculine et féminine, séparément. Dans l'ensemble, les résultats de l'étude ont démontré que Dotarem administré à une dose cumulative de 0,3 mmol/kg par une injection intraveineuse en bolus n'a pas d'effet sur les intervalles QT et QTc; aucun potentiel arythmogénique n'a été démontré. Aucun potentiel d'allongement de l'intervalle QT n'a été démontré dans les études non cliniques.

Fibrose systémique néphrogénique

Le risque majeur associé aux produits de contraste à base de gadolinium (PCBG) est la survenue d'une fibrose systémique néphrogénique (FSN). Ce problème d'innocuité est considéré comme un effet de classe de tous les PCBG, bien que le niveau de risque diffère selon les agents (PCBG linéaires d'une part et macrocycliques d'autre part). Dotarem n'a été associé à aucun cas non équivoque de FSN confirmée. L'inscription de la FSN sur l'étiquette des produits de cette classe a été introduite en 2007 par Santé Canada. La fibrose systémique néphrogénique a été signalée lors de l'utilisation de PCBG chez des patients atteints d'insuffisance rénale grave. L'effet d'une insuffisance rénale légère à modérée et de l'utilisation des PCBG sur la survenue de la FSN demeure inconnu à l'heure actuelle. Parmi les facteurs susceptibles d'accroître le risque de FSN figurent l'administration de doses répétées ou plus fortes que les doses recommandées d'un PCBG, le degré d'insuffisance rénale au moment de l'exposition et l'utilisation de PCBG linéaires. Le risque de FSN est indiqué dans l'encadré Mises en garde et précautions importantes de la monographie de produit de Dotarem. La monographie de produit de Dotarem présente les mises en garde et les précautions appropriées concernant ce problème d'innocuité.

Analyse globale de l'innocuité

Le profil d'innocuité de Dotarem, en tant que produit de rehaussement du contraste pour les examens IRM crâniens et rachidiens, pour ce qui est de la fréquence et de la distribution des effets indésirables, est jugé acceptable chez les patients à partir de l'âge de deux ans. Les risques associés à l'administration de Dotarem (à savoir, risque de FSN, hypersensibilité) sont bien connus et suffisamment indiqués dans la monographie de produit de Dotarem, qui mentionne également les moyens de prévention de ces risques.

Pour de plus amples renseignements, consulter la monographie de produit Dotarem approuvée par Santé Canada et accessible par l'intermédiaire de la Base de données sur les produits pharmaceutiques.

7.2 Motifs non cliniques de la décision

Le programme d'évaluation non clinique de Dotarem (gadotérate de méglumine) comprenait des études sur la pharmacologie d'innocuité, sur la pharmacocinétique et sur la toxicité du gadotérate de méglumine. Dotarem est conçu et destiné à être utilisé comme une aide au diagnostic pour l'imagerie par résonance magnétique et son activité pharmacologique est censée être la plus faible possible. En raison de la faible activité pharmacologique, aucune étude de pharmacodynamie in vivo n'a été soumise.

L'apparition de la fibrose systémique néphrogénique (FSN) est considérée comme un effet de classe potentiel de tous les PCBG, y compris Dotarem. L'administration de gadotérate de méglumine à des rats et des chiens ayant une fonction rénale normale, ainsi que l'administration de gadotérate de méglumine à des rats présentant une insuffisance de la fonction rénale, n'ont pas provoqué de signes cliniques ni de lésions microscopiques (peau/reins) qui se présenteraient comme une FSN. Indépendamment de ces résultats négatifs, il convient d'éviter d'administrer Dotarem aux patients atteints d'insuffisance rénale aiguë ou chronique, sauf si l'information de diagnostic est essentielle et non disponible par l'intermédiaire de l'imagerie par résonance magnétique (IRM) sans produit de contraste, et de l'utiliser conformément aux pratiques cliniques établies chez les patients présentant une insuffisance de la fonction rénale.

Les données non cliniques ont montré que le gadotérate de méglumine est excrété dans le lait des chèvres en lactation. Même si la quantité totale de gadotérate de méglumine excrétée dans le lait était inférieure à 0,1 % de la dose administrée, il convient de suspendre l'allaitement pendant au moins 24 heures après l'administration de Dotarem. Dans des études sur des rates gravides, du gadotérate de méglumine en faible quantité a également été observé dans les tissus foetaux (environ 5 % de la concentration plasmatique maternelle).

La monographie de produit de Dotarem présente les résultats des études non cliniques ainsi que les risques potentiels pour l'être humain. À la lumière de l'utilisation prévue de Dotarem, cette présentation n'indique aucun problème pharmacologique ou toxicologique qui empêcherait l'autorisation du produit.

Pour de plus amples renseignements, consulter la monographie de produit Dotarem approuvée par Santé Canada et accessible par l'intermédiaire de la Base de données sur les produits pharmaceutiques.

7.3 Motifs d'ordre qualitatif

L'information soumise sur les caractéristiques chimiques et la fabrication de Dotarem montre que la substance médicamenteuse et le produit pharmaceutique peuvent être fabriqués de façon à répondre systématiquement aux spécifications approuvées. Des études appropriées sur l'élaboration et la validation ont été menées, et des contrôles adéquats sont en place pour la commercialisation. Les modifications apportées au procédé de fabrication et à la formulation tout au long de l'élaboration du produit pharmaceutique sont jugées acceptables. D'après les données sur la stabilité présentées, on estime que la durée de conservation proposée de 3 ans est acceptable lorsque le produit est conservé entre 15 °C et 30 °C.

On estime que les limites proposées concernant les impuretés liées au médicament ont été raisonnablement qualifiées, c'est-à-dire qu'elles se situent dans les limites établies par l'International Council for Harmonisation (l'ICH) et/ou qu'elles sont qualifiées à partir d'études toxicologiques.

Toutes les installations participant à la production sont conformes aux bonnes pratiques de fabrication. Tous les ingrédients non médicinaux (décrits ci-dessus) présents dans le produit pharmaceutique sont autorisés en vertu du Règlement sur les aliments et drogues pour un usage dans les médicaments.

Les excipients utilisés dans la préparation de ce médicament ne sont pas d'origine humaine ni animale.