Sommaire des motifs de décision portant sur Repatha

Décisions d'examen

Le sommaire des motifs de décision explique les raisons pour lesquelles un produit a reçu une autorisation de vente au Canada. Le document comprend les considérations portant sur la réglementation, l’innocuité, l’efficacité et la qualité (sur le plan de la chimie et de la fabrication).


Type de produit:

Médicament
  • Ce document est une traduction française du document anglais approuvé.

Les sommaires des motifs de décision (SMD) présentent des renseignements sur l'autorisation initiale d'un produit. Le SMD portant sur Repatha est accessible ci-dessous.

Activité récente relative à Repatha

Les SMD relatifs aux médicaments autorisés après le 1er septembre 2012 seront mis à jour afin d'inclure des renseignements sous forme de tableau des activités postautorisation (TAPA). Le TAPA comprendra de brefs résumés d'activités telles que la présentation de demandes de nouvelles utilisations, ainsi que les décisions de Santé Canada (positives ou négatives). Les TAPA seront mis à jour régulièrement en ce qui a trait aux activités postautorisation tout au long du cycle de vie du produit.

Tableau des activités postautorisation (TAPA) portant sur Repatha

Mise à jour :

2019-04-03

Le tableau suivant décrit les activités postautorisation menées à l'égard de Repatha, un produit dont l'ingrédient médicinal est evolocumab. Pour en savoir plus sur le type de renseignements présentés dans les TAPA, veuillez consulter la Foire aux questions : Phase II du projet de sommaires des motifs de décision (SMD) et à la liste des abréviations qui se trouvent dans les TAPA.

Pour de plus amples renseignements sur le processus de présentation de drogues, consultez le document intitulé Gestion des présentations de drogues.

Identification numérique de drogue (DIN) :

  • DIN 02446057 - 140 mg/mL, evolocumab, solution, injection sous-cutanée
  • DIN 02459779 - 120 mg/mL, evolocumab, solution, injection sous-cutanée

Tableau des activités postautorisation (TAPA)

Type et numéro d'activité ou de présentationDate de présentationDécision et dateSommaire des activités
SPDN Nº 2155772018-04-19Délivrance d'un AC
2018-11-29
Présentation déposée en tant que Niveau I - Supplément afin d'ajouter un autre procédé de fabrication pour la substance médicamenteuse. Les données ont été examinées et sont considérées acceptable. Un AC a été délivré.
SPDN Nº 2089042017-08-30Délivrance d'un AC
2018-08-10
Présentation déposée en tant que Niveau I - Supplément afin d'étendre l'indication aux patients adultes atteints d'hyperlipidémie, comme complément à un régime alimentaire seul ou combiné avec d'autres traitements comprenant des agents hypolipidémiants, pour réduire le cholestérol des lipoprotéines de basse densité (C-LDL. Sommaire de décision réglementaire publié.
SPDN Nº 2070382017-06-28Délivrance d'un AC
2018-06-05
Présentation déposée en tant que Niveau I - Supplément pour nouvelle indication : comme traitement d'appoint au régime alimentaire et au niveau de soins thérapeutiques (y compris le traitement aux statines d'intensité modérée à élevée seules ou en combinaison avec un autre traitement de réduction des lipides) afin de réduire le risque d'infarctus du myocarde, d'accident vasculaire cérébral et de revascularisation coronarienne chez des patients adultes atteints d'une maladie cardiovasculaire athéroscléreuse. Sommaire de décision réglementaire publié.
SPDN Nº 2135372018-02-08Délivrance d'un AC
2018-07-05
Présentation déposée en tant que Niveau I - Supplément afin d'ajouter un autre site de fabrication pour la production du produit pharmaceutique. Les renseignements ont été examinés et sont considérées acceptable. Un AC a été délivré.
PM Nº 2151572018-04-04Lettre d'annulation reçue
2018-04-16
Présentation déposée en tant que Niveau II (90 jours) - Préavis de modification (changements modérés concernant la qualité) afin de changer la fabrication de la substance médicamenteuse. Les modifications dépassent le cadre d'un PM. La présentation a donc été annulée administrativement par le promoteur, afin d'être déposée à nouveau dans le cadre d'un SPDN.
PM Nº 2145942018-03-16Délivrance d'une LNO
2018-04-06
Présentation déposée en tant que Niveau II (90 jours) - Préavis de modification (changements relatifs à la gestion du risque) afin de mettre à jour l'MP en ajoutant de nouveaux renseignements sur l'innocuité, et réviser les instructions d'utilisation. A cause du PM, des modifications ont été effectuées dans la section Effets indésirables de la MP. Des modifications ont été effectuées à la partie III de l'MP intitulée Renseignements pour les patients sur les médicaments. La présentation a été examinée et est considérée acceptable. Une LNO a été délivrée.
PM Nº 2049532017-04-24Délivrance d'une LNO
2017-05-05
Présentation déposée en tant que Niveau II (90 jours) - Préavis de modification (changements modérés concernant la qualité) afin de changer la fabrication de la substance médicamenteuse. La présentation a été examinée et est considérée acceptable. Une LNO a été délivrée.
Avis de mise en marché d'un produit pharmaceutique (DIN 02459779)Sans objetDate de la première vente :
2017-04-04
Le fabricant a informé Santé Canada de la date de la première vente conformément à la disposition C.01.014.3 du Règlement sur les aliments et drogues.
PM Nº 2004942016-11-22Délivrance d'une LNO
2017-01-12
Présentation déposée en tant que Niveau II (90 jours) - Préavis de modification (changements modérés à la qualité) pour un nouveau site pour les épreuves de contrôle de la qualité de la substance médicamenteuse et du produit médicamenteux. La présentation a été examinée et est considérée acceptable. Une LNO a été délivrée.
SPDN Nº 1891772015-11-05Délivrance d'un AC
2016-12-15
Présentation déposée en tant que Niveau I -- Supplément en vue d'obtenir l'autorisation de commercialiser une nouvelle présentation pour injection et une nouvelle concentration de Repatha, soit un minidoseur automatique à 120 mg/mL pour l'auto-administration, chez les patients qui présentent une hyperlipidémie et qui ont besoin d'une réduction additionnelle de leur taux de cholestérol à lipoprotéines de faible densité (C-LDL). Des données établissant que le nouveau dispositif et la nouvelle concentration sont comparables à la seringue/l'auto-injecteur à 140 mg/mL actuellement offerts ont été soumises. D'après les données présentées, le profil avantages/risques de Repatha en minidoseur automatique à 120 mg/mL dans le traitement de l'hypercholestérolémie primaire semble généralement favorable. Le SPDN visait également à faire approuver une nouvelle installation de fabrication du produit pharmaceutique. Les données ont été examinées et sont considérées acceptable. Un AC a été délivré. Un nouveau DIN (02459779) a été créé pour la nouvelle concentration.
SPDN Nº 1918362016-02-01Délivrance d'un AC
2016-09-20
Présentation déposée en tant que Niveau I -- Supplément pour l'approbation d'un autre site de fabrication pour le produit médicamenteux. Le produit médicamenteux fabriqué dans le nouveau site est comparable au produit fabriqué dans le site actuel. Les données ont été examinées et sont considérées acceptable. Un AC a été délivré.
PM Nº 1933742016-03-14Délivrance d'une LNO
2016-06-29
Présentation déposée en tant que Niveau II (90 jours) - Préavis de modification (changements relatifs à la gestion du risque) afin d'ajouter des directives pour assurer l'administration adéquate de Repatha en auto-injecteur SureClick. A cause du PM, des modifications ont été effectuées à la partie III de l'MP intitulée Renseignements pour les patients sur les médicaments. La présentation a été examinée et est considérée acceptable. Une LNO a été délivrée.
Avis de mise en marché d'un produit pharmaceutique (DIN 02446057)Sans objetDate de la première vente : 
2015-09-28
Le fabricant a informé Santé Canada de la date de la première vente conformément à la disposition C.01.014.3 du Règlement sur les aliments et drogues.
PDN Nº 1782342014-09-25Délivrance d'un AC
2015-09-10
Délivrance d'un Avis de conformité relatif à une Présentation de drogue nouvelle.
Sommaire des motifs de décision (SMD) portant sur Repatha

SMD émis le : 2016-01-29

L'information suivante concerne la présentation de drogue nouvelle pour Repatha.

Évolocumab, 140 mg/mL, solution, injection sous-cutanée

Identification(s) numérique(s) de drogue(s):

  • 02446057

Amgen Canada Inc.

Présentation de drogue nouvelle, numéro de contrôle : 178234

Le 10 septembre 2015, Santé Canada a émis à l'intention d'Amgen Canada Inc. un avis de conformité du produit pharmaceutique Repatha.

L'autorisation de mise sur le marché appuie sur l'information sur la qualité (chimie et fabrication), ainsi que les études non cliniques (pharmacologie et toxicologie) et cliniques présentées (innocuité et efficacité). Après avoir examiné les données reçues, Santé Canada estime que Repatha a un profil avantages/risques favorable pour les indications suivantes :

Hyperlipidémie primaire

Repatha est indiqué comme traitement d'appoint au régime alimentaire et à la dose maximale tolérée d'une statine chez les patients adultes atteints d'hypercholestérolémie familiale hétérozygote (HFHe) ou de maladie cardiovasculaire athéroscléroseuse cliniquement manifeste qui ont besoin d'une réduction additionnelle de leur taux de cholestérol des lipoprotéines de faible densité (C-LDL).

Les effets de Repatha sur la morbidité et la mortalité cardiovasculaires n'ont pas été établis.

Hypercholestérolémie familiale homozygote

Repatha est indiqué comme traitement d'appoint au régime alimentaire et à d'autres traitements servant à abaisser le taux de C-LDL [par exemple (p. ex.) les statines, l'ézétimibe, l'aphérèse des LDL] chez les patients adultes et les adolescents de 12 ans ou plus atteints d'hypercholestérolémie familiale homozygote (HFHo) qui ont besoin d'une réduction additionnelle de leur taux de C-LDL.

1 Sur quoi l'autorisation porte-t-elle?

Repatha est un anticorps monoclonal entièrement humain de la sous-classe des immunoglobulines G2 (IgG2) qui est dirigé contre la proprotéine convertase subtilisine/kexine de type 9 (anti-PCSK9).

Repatha est autorisé pour les indications suivantes :

Hyperlipidémie primaire

Repatha est indiqué comme traitement d'appoint au régime alimentaire et à la dose maximale tolérée d'une statine chez les patients adultes atteints d'hypercholestérolémie familiale hétérozygote (HFHe) ou de maladie cardiovasculaire athéroscléroseuse cliniquement manifeste qui ont besoin d'une réduction additionnelle de leur taux de cholestérol des lipoprotéines de faible densité (C-LDL).

Les effets de Repatha sur la morbidité et la mortalité cardiovasculaires n'ont pas été établis.

Hypercholestérolémie familiale homozygote

Repatha est indiqué comme traitement d'appoint au régime alimentaire et à d'autres traitements servant à abaisser le taux de C-LDL [par exemple (p. ex.) les statines, l'ézétimibe, l'aphérèse des LDL] chez les patients adultes et les adolescents de 12 ans ou plus atteints d'hypercholestérolémie familiale homozygote (HFHo) qui ont besoin d'une réduction additionnelle de leur taux de C-LDL.

Lors des essais cliniques menés pour évaluer Repatha, un total de 6026 patients ont été recrutés, dont 1779 (30 %) âgés de ≥ 65 ans et 223 (4 %) âgés de ≥ 75 ans. Aucune différence globale quant à l'innocuité ou à l'efficacité du produit n'a été observée entre ces patients âgés et les patients plus jeunes, mais les données sont limitées chez les patients de plus de 75 ans.

Repatha n'a pas fait l'objet d'étude chez les enfants de moins de 18 ans atteints d'hyperlipidémie primaire.

Repatha n'a pas fait l'objet d'étude chez les enfants de moins de 12 ans atteints d'hypercholestérolémie familiale homozygote.

Repatha est contre-indiqué chez les patients présentant une hypersensibilité connue au produit ou à tout composant du produit ou du contenant. Pour les patients traités au moyen d'hypolipidémiants tels que des statines ou autres employés en association avec Repatha, consulter la section Contre-indications des monographies de produit de ces médicaments. Repatha a été autorisé selon les conditions d'utilisation décrites dans la monographie de produit de Repatha, en tenant compte des risques potentiels associés à l'administration de ce produit pharmaceutique. Repatha étant le premier agent d'une nouvelle classe de médicaments n'appartenant pas au groupe des statines, la base de données sur son innocuité est relativement déficiente en données obtenues dans le cadre d'essais de longue durée, contrôlés contre placebo, se rapportant à la population cible. De plus, la capacité de détecter les effets indésirables moins courants qui pourraient survenir lors de périodes d'exposition plus longues est limitée.

Repatha (140 mg/mL d'évolocumab) est présenté sous forme de solution pour injection sous-cutanée dans un auto-injecteur prérempli à usage unique. L'auto-injecteur est un dispositif à ressort qui renferme une seringue préremplie d'une dose unique de Repatha. Outre l'ingrédient médicinal, l'évolocumab, la solution contient également de la proline, de l'acide acétique glacial, du polysorbate 80, de l'eau pour injection et de l'hydroxyde de sodium.

Repatha est destiné à l'autoadministration par le patient une fois qu'il aura reçu un enseignement adéquat. Le produit devrait être administré par une personne qui a reçu une formation sur son administration.

Pour de plus amples renseignements, veuillez consulter les sections Motifs d'ordre clinique, non clinique et qualitatif (caractéristiques chimiques et fabrication).

Pour obtenir des renseignements supplémentaires, consulter également la monographie de produit de Repatha approuvée par Santé Canada et accessible par l'intermédiaire de la Base de données sur les produits pharmaceutiques.

2 Pourquoi Repatha a-t-il été autorisé?

Santé Canada estime que Repatha a un profil avantages/risques favorable pour les indications suivantes :

Hyperlipidémie primaire

Repatha est indiqué comme traitement d'appoint au régime alimentaire et à la dose maximale tolérée d'une statine chez les patients adultes atteints d'hypercholestérolémie familiale hétérozygote (HFHe) ou de maladie cardiovasculaire athéroscléroseuse cliniquement manifeste qui ont besoin d'une réduction additionnelle de leur taux de cholestérol des lipoprotéines de faible densité (C-LDL).

Les effets de Repatha sur la morbidité et la mortalité cardiovasculaires n'ont pas été établis.

Hypercholestérolémie familiale homozygote

Repatha est indiqué comme traitement d'appoint au régime alimentaire et à d'autres traitements servant à abaisser le taux de C-LDL [par exemple (p. ex.) les statines, l'ézétimibe, l'aphérèse des LDL] chez les patients adultes et les adolescents de 12 ans ou plus atteints d'hypercholestérolémie familiale homozygote (HFHo) qui ont besoin d'une réduction additionnelle de leur taux de C-LDL.

Le terme « hyperlipidémie » regroupe des maladies hétérogènes caractérisées par un excès de lipides (c'est-à-dire le cholestérol, les phospholipides et les triglycérides) dans la circulation sanguine. L'hyperlipidémie primaire est généralement due à des anomalies génétiques (monogéniques ou polygéniques) et à des facteurs environnementaux (alimentation et habitudes de vie). L'hypercholestérolémie familiale, une maladie génétique autosomique codominante, est la forme d'hyperlipidémie familiale la plus courante. Elle se caractérise par des taux très élevés de C-LDL dans le plasma et le développement prématuré de maladies cardiovasculaires. L'hypercholestérolémie familiale est la maladie génétique la plus courante, qui entraîne le développement prématuré de maladies cardiovasculaires et la mort; si cette maladie n'est pas traitée, les maladies cardiovasculaires se développent en moyenne vers une trentaine ou une quarantaine d'années chez les hommes et dix ans plus tard chez les femmes.

L'hypercholestérolémie familiale (HF) est une maladie autosomique codominante (une seule copie défectueuse d'un gène d'HF est nécessaire pour que la maladie se transmette). Si un enfant hérite d'un gène d'HF de l'un de ses parents, alors, comme ce gène est dominant, l'enfant sera atteint de la maladie. Lorsqu'un enfant hérite d'un gène d'HF d'un seul parent, ce qui signifie qu'il a un gène d'HF et un gène normal, on parle d'hypercholestérolémie familiale hétérozygote (HFHe). Lorsqu'un enfant hérite d'un gène d'HF de ses deux parents, ce qui signifie qu'il a deux gènes d'HF, on parle d'hypercholestérolémie familiale homozygote (HFHo). L'hypercholestérolémie familiale hétérozygote est une maladie génétique plus courante que la forme homozygote, qui est rare.

On estime qu'environ 83500 Canadiens sont atteints d'hypercholestérolémie familiale (non diagnostiquée dans la plupart des cas). Un traitement précoce peut normaliser l'espérance de vie. Les statines sont la pierre angulaire du traitement de l'hyperlipidémie primaire et comportent des avantages établis sur le plan cardiovasculaire. La réduction du taux de cholestérol des lipoprotéines de faible densité (C-LDL) est également la principale cible du traitement des patients atteints d'hypercholestérolémie familiale. Si les patients n'arrivent pas à atteindre le taux cible de C-LDL malgré un traitement intensif par une statine, ou si les statines sont mal tolérées (jusqu'à 10 % des patients), d'autres agents servant à abaisser le taux de LDL peuvent être utilisés, notamment l'ézétimibe et les résines fixatrices des acides biliaires. Chez les cas de HFHo réfractaire qui présentent une élévation du C-LDL malgré le traitement médical maximal toléré, l'aphérèse hebdomadaire des LDL est efficace, mais elle n'est pas accessible à tous.

Une réduction importante et statistiquement significative des taux de C-LDL a été démontrée (dans les études RUTHERFORD-2 et TESLA B) lors du traitement par Repatha, comparativement au placebo, chez les patients atteints de HFHe ou de HFHo qui n'atteignaient pas le taux cible de LDL malgré la prise de la dose maximale tolérée de statines (avec ou sans traitement hypolipidémiant supplémentaire). Une réduction importante et statistiquement significative des taux de C-LDL a également été démontrée (dans les études LAPLACE-2 et DESCARTES) lors du traitement par Repatha, comparativement au placebo, dans le sous-groupe des patients atteints d'hyperlipidémie primaire qui présentaient aussi une maladie cardiovasculaire établie et qui n'atteignaient pas le taux cible de LDL malgré la prise de la dose maximale tolérée de statines. Selon les résultats de l'étude DESCARTES (un essai clinique randomisé à double insu et contrôlé par placebo d'une durée de 52 semaines), il est prévu que l'effet du traitement durera 52 semaines. Les patients atteints de HFHe ou de HFHo et les patients atteints d'hyperlipidémie primaire présentant une maladie cardiovasculaire établie présentent un risque élevé d'événements cardiovasculaires, et ceux qui sont incapables d'atteindre le taux cible de LDL à l'aide d'un traitement par une statine sont considérés comme ayant des besoins non satisfaits. Les effets de Repatha sur la morbidité et la mortalité cardiovasculaires n'ont pas été établis.

Les données sur l'innocuité à long terme de Repatha proviennent principalement de l'étude DESCARTES. La plupart des patients (64,5 %) ayant participé à cette étude présentaient un risque cardiovasculaire faible ou modéré, contrairement à la population à risque cardiovasculaire élevé pour laquelle Repatha est indiqué. D'autres études (RUTHERFORD-2, LAPLACE-2 et TESLA-B) ayant contribué à l'analyse intégrée de l'innocuité ont duré 12 semaines. Deux études de prolongations ouvertes sont en cours. Même si Repatha était généralement bien toléré, la présentation de Repatha a été jugée relativement déficiente en données d'innocuité à long terme se rapportant à la population ciblée, la capacité de détecter les effets indésirables moins courants, qui pourraient survenir lors de périodes d'exposition plus longues, ayant été considérée comme limitée.

Afin de s'assurer que les avantages que comporte Repatha continuent de l'emporter sur les risques potentiels, Santé Canada a exigé que soient menées plusieurs activités postautorisation. Il est notamment obligatoire de soumettre les résultats d'une étude de grande ampleur sur les résultats cardiovasculaires, menée en continu et en fonction des événements, chez les sujets présentant un risque cardiovasculaire élevé au début du traitement.

Amgen Canada Inc. a présenté à Santé Canada un plan de gestion des risques (PGR) relativement à Repatha. Après examen, ce PGR a été jugé acceptable. Le PGR est destiné à décrire les problèmes d'innocuité connus ou possibles, à présenter le plan de surveillance prévu et, le cas échéant, à décrire les mesures qui seront mises en place pour réduire les risques liés au produit.

Santé Canada a examiné le rapport sur les produits à présentation et à consonance semblables soumis par le promoteur, et le nom proposé pour le produit pharmaceutique a été accepté.

Dans l'ensemble, les avantages thérapeutiques constatés dans les essais pivots sont prometteurs et les avantages du traitement par Repatha sont considérés comme dépassant les risques dans la population visée approuvée. D'après les données non cliniques et les études cliniques, Repatha présente un profil d'innocuité acceptable. Les problèmes d'innocuité relevés peuvent être gérés à l'aide de l'étiquetage et de la surveillance appropriée. La monographie de produit de Repatha présente les mises en garde et les précautions appropriées concernant les problèmes d'innocuité soulevés.

Cette présentation de drogue nouvelle répond aux exigences des articles C.08.002 et C.08.005.1; par conséquent, Santé Canada a émis l'avis de conformité prévu à l'article C.08.004 du Règlement sur les aliments et drogues. Pour de plus amples renseignements, veuillez consulter les sections Motifs d'ordre clinique, non clinique et qualitatif (caractéristiques chimiques et fabrication).

3 Quelles sont les étapes qui ont mené à l'autorisation de Repatha?

Étapes importantes de la présentation: Repatha

Étape importante de la présentationDate
Réunions préalables à la présentation :2014-02-12
Dépôt de la présentation :2014-09-25
Examen préliminaire
Lettre d'acceptation à l'issue de l'examen préliminaire :2014-11-14
Examen
Évaluation sur place :
Évaluation de la qualité terminée :2015-09-09
Évaluation clinique terminée :2015-09-10
Examen de l'étiquetage terminé :2015-08-28
Examen de l'instrument terminé :2015-04-21
Délivrance de l'Avis de conformité (AC) par le directeur général :2015-09-10

La décision réglementaire canadienne portant sur l'examen clinique et non clinique de Repatha est fondée sur une évaluation critique du dossier de données canadiennes. Les examens effectués à l'étranger par l'Agence européenne des médicaments (EMA) et par la Food and Drug Administration (FDA) des États-Unis ont servi de références supplémentaires.

Pour de plus amples renseignements sur le processus de présentation de drogue, consulter la Ligne directrice de l'industrie : gestion des présentations de drogues.

4 Quelles mesures de suivi le promoteur prendra-t-il?

Dans le cadre de l'autorisation de commercialisation de Repatha, le promoteur s'est engagé à mener plusieurs activités post-commercialisation à la demande de Santé Canada. Outre les exigences décrites dans la Loi sur les aliments et drogues et le Règlement connexe, les engagements comprennent les suivants (sans s'y limiter) :

  1. Présenter à Santé Canada, conformément à la réglementation canadienne, tous les effets indésirables graves (événement cardiovasculaire, pancréatite, atteinte hépatique, apparition du diabète, événement neurocognitif, réaction allergique, insuffisance rénale grave, tumeur maligne, etc.) qui ont été observés dans toute étude clinique portant sur Repatha.
  2. Présenter à Santé Canada un préavis de modification (PM), lequel comprendra un rapport de pharmacovigilance, 90 jours après la délivrance d'un avis de conformité (AC) pour Repatha.
  3. Fournir à Santé Canada du matériel éducatif sur Repatha à des fins d'examen avant le lancement du produit.
  4. Fournir à Santé Canada tous les rapports et la correspondance relatifs aux engagements postautorisation pris envers la Food and Drug Administration (FDA) des États-Unis et l'Agence européenne des médicaments (EMA), y compris les rapports concernant les études en cours sur les paramètres cardiovasculaires.
  5. Fournir à Santé Canada un plan de gestion des risques (PGR) actualisé qui tienne compte de l'étiquetage canadien et des engagements postautorisation pris envers Santé Canada et d'autres organismes de réglementation.
  6. Fournir tous les six mois à Santé Canada les rapports périodiques de pharmacovigilance (RPP)/rapports périodiques d'évaluation des avantages et des risques (RPEAR) concernant Repatha.
  7. Inclure les patientes canadiennes dans le registre des grossesses devant être remis à la FDA et fournir à Santé Canada, le cas échéant, des mises à jour régulières sur l'innocuité du produit dans cette étude.

6 Quels sont les autres renseignements disponibles à propos des médicaments?

Pour obtenir des renseignements à jour sur les produits pharmaceutiques, veuillez suivre les liens suivants :

7 Quelle est la justification scientifique sur laquelle s'est fondé Santé Canada?
7.1 Motifs cliniques de la décision

Pharmacologie clinique

Repatha (évolocumab) est un anticorps monoclonal de type immunoglobuline G2 (IgG2) entièrement humain qui a une forte affinité pour la proprotéine convertase subtilisine/kexine de type 9 (PCSK9). Repatha se lie sélectivement à la PCSK9, ce qui empêche la PCSK9 circulante de se fixer aux récepteurs des lipoprotéines de faible densité (rLDL) à la surface des cellules hépatiques. En inhibant la liaison de la PCSK9, Repatha augmente le nombre de rLDL et diminue ainsi les concentrations du cholestérol des lipoprotéines de basse densité (C-LDL) en circulation.

Les propriétés pharmacocinétiques et pharmacodynamiques de l'évolocumab ont été étudiées chez des volontaires en bonne santé, des volontaires atteints d'insuffisance hépatique et des patients souffrant d'hyperlipidémie, au moyen de données recueillies par suite d'un riche échantillonnage dans le cadre de cinq études de phase I et d'un échantillonnage peu abondant ou limité dans le cadre de 15 études d'efficacité/innocuité de phases II et III. Les effets potentiels des covariables [par exemple (p. ex.) le sexe, l'âge, la race et le poids corporel] sur la pharmacocinétique de l'évolocumab ont été évalués par une analyse de modélisation de la population, fondée sur une base de données combinées portant sur 3414 patients atteints d'hyperlipidémie (la plupart présentant une hypercholestérolémie non familiale, et environ 9 % atteints d'une hypercholestérolémie familiale hétérozygote). De plus, deux études de bioéquivalence ont été menées pour tenir compte d'importants changements dans les formulations et les processus de fabrication pendant le développement clinique de l'évolocumab.

À la suite de l'administration sous-cutanée (SC) d'une seule dose de 140 mg ou de 420 mg, les concentrations sériques maximales (Cmax) médianes ont été atteintes en 3 ou 4 jours. Le volume de distribution moyen (± écart-type) à l'état d'équilibre et la clairance systémique ont été respectivement estimés à 3,3 ± 0,5 L et à 12 ± 2 mL/h. La biodisponibilité absolue a été estimée à 72 % et la demi-vie, à 11 à 17 jours, selon l'analyse pharmacocinétique dans la population. Lors d'un essai à groupes parallèles [nombre de patients (n) = 24], l'exposition à l'évolocumab chez les patients présentant une insuffisance hépatique légère ou modérée s'est avérée être d'environ 40 à 50 % inférieure à celle observée chez les sujets sains après l'administration SC d'une seule dose de 140 mg.

La réponse pharmacodynamique, mesurée par le pourcentage de réduction des valeurs initiales de C-LDL et de PCSK9 non liée, ont augmenté de façon proportionnelle à la dose après l'administration SC d'évolocumab. Après l'administration SC d'une dose unique de 140 mg ou de 420 mg de Repatha chez des volontaires en bonne santé, la suppression maximale de la PCSK9 non liée est survenue après 4 heures et a été suivie d'une réduction du taux de C-LDL et d'un retour ultérieur aux valeurs initiales. Chez des patients atteints d'hyperlipidémie ayant reçu des doses SC répétées de 140 mg toutes les deux semaines ou de 420 mg une fois par mois, la réduction maximale du C-LDL (environ 55 % à 75 % des valeurs initiales, respectivement) a été observée une ou deux semaines après l'administration de la dose, respectivement, et les effets du traitement ont été maintenus à long terme (jusqu'à 124 semaines). La réduction du C-LDL chez les patients présentant une insuffisance hépatique légère ou modérée a été la même que chez les volontaires en bonne santé.

L'analyse pharmacocinétique dans la population a révélé que le poids corporel et la prise de statines avaient un effet de covariance sur la pharmacocinétique de l'évolocumab, c'est-à-dire que l'exposition à l'évolocumab diminuait en fonction de l'augmentation du poids corporel et que le traitement par différentes statines était associé à une exposition moindre à l'évolocumab. Toutefois, l'effet réducteur du C-LDL ne semblait pas significativement modifié par le poids corporel ou la prise de statines après l'administration SC de doses de 140 mg toutes les deux semaines ou de doses de 420 mg une fois par mois. Dans l'ensemble, les données pharmacocinétiques et pharmacodynamiques laissent croire qu'il n'existe pas d'effet de covariance cliniquement important selon l'âge, le sexe, la race, le poids et la prise de statines sur la réduction du taux de C-LDL qui soit assez significatif pour justifier un ajustement de la dose dans les deux schémas posologiques de l'évolocumab.

Pour obtenir des renseignements supplémentaires, consulter la monographie de produit de Repatha approuvée par Santé Canada et accessible par l'intermédiaire de la Base de données sur les produits pharmaceutiques.

Efficacité clinique

Hypercholestérolémie familiale hétérozygote
Étude RUTHERFORD-2

L'étude RUTHERFORD-2 était une étude multicentrique internationale pivot de phase III, à double insu, à répartition aléatoire et contrôlée par placebo d'une durée de 12 semaines menée chez 329 patients atteints d'hypercholestérolémie familiale hétérozygote (HFHe) traités par une statine, avec ou sans autre traitement hypolipidémiant (le plus couramment de l'ézétimibe). Cette étude avait pour principal objectif d'évaluer l'effet de Repatha administré pendant 12 semaines par voie SC une fois toutes les deux semaines ou une fois par mois, en comparaison avec un placebo, sur le pourcentage de variation du taux de C-LDL par rapport aux valeurs initiales.

Pour participer à l'étude, les patients devaient avoir pris de façon stable la dose maximale tolérée d'une statine approuvée pendant au moins 4 semaines avant le dépistage des C-LDL, avec une concentration à jeun de C-LDL ≥ 2,6 mmol/L. La prise d'une dose stable d'autres hypolipidémiants autorisés ainsi qu'un taux de triglycérides à jeun ≤ 4,5 mmol/L étaient également requis.

Le diagnostic de HFHe a été établi selon les critères de Simon Broome. Des patients admis à cette étude, 38 % avaient une maladie cardiovasculaire athéroscléreuse cliniquement manifeste. Au début de l'étude, l'âge moyen était de 51 ans (intervalle : 19 à 79 ans), 15 % des patients avaient 65 ans ou plus, 42 % étaient de sexe féminin, 90 % étaient de race blanche, 5 % étaient d'origine asiatique et 1 % étaient de race noire. La concentration moyenne de C-LDL au départ était respectivement de 3,9 mmol/L et de 4,1 mmol/L dans le groupe placebo et le groupe Repatha. Le traitement par une statine (le plus souvent la rosuvastatine et l'atorvastatine) était à haute intensité pour 76 % des patients, à intensité modérée pour 22 % des patients et à faible intensité pour 2 % des patients.

Préalablement à la répartition aléatoire, les sujets ont amorcé une période d'évaluation préliminaire de six semaines visant à déterminer leur admissibilité. Pendant cette période, afin de de confirmer leur tolérabilité à l'administration SC, les patients ont appris à s'auto-administrer un placebo. Tous les sujets ont reçu un placebo à administrer par voie SC correspondant au volume de la dose mensuelle (3,0 mL) dans trois auto-injecteurs préremplis à utiliser consécutivement. Après la période d'évaluation préliminaire de six semaines, les patients admissibles ont été répartis aléatoirement pour recevoir par injection SC 140 mg de Repatha toutes les deux semaines (Q2S), 420 mg de Repatha une fois par mois (QM) ou un placebo (140 mg toutes les deux semaines ou 420 mg une fois par mois).

Les deux paramètres co-primaires d'efficacité étaient : le pourcentage de variation du taux de C-LDL entre le début de l'étude et la semaine 12 (premier paramètre co-primaire) et le pourcentage moyen de variation du taux de C-LDL entre le début de l'étude et les semaines 10 et 12 (deuxième paramètre co-primaire).

Les résultats des analyses des deux paramètres co-primaires étaient statistiquement significatifs pour les deux posologies de Repatha, comparativement au placebo. Les différences entre les groupes Repatha et placebo quant au pourcentage moyen de variation du taux de C-LDL à la semaine 12 étaient de −61 % [intervalle de confiance (IC) à 95 % : −67 %, −55 %, p < 0,0001] et de −60 % (IC à 95 % : −68 %, −53 %, p < 0,0001) pour les posologies de 140 mg Q2S et de 420 mg QM, respectivement.

Un grand nombre de paramètres co-secondaires ont été analysés en ce qui a trait aux deux posologies à la semaine 12 et à la moyenne aux semaines 10 et 12. Ces paramètres comprenaient le pourcentage de variation, par rapport aux valeurs initiales, des taux de cholestérol des lipoprotéines de haute densité (cholestérol non-HDL), d'apolipoprotéine B (Apo B) et du rapport cholestérol total/cholestérol HDL.

Des variations favorables et statistiquement significatives ont également été obtenues pour tous les paramètres secondaires chez les patients traités par Repatha, comparativement à ceux qui ont reçu un placebo, aux deux posologies. La différence globale entre les groupes Repatha et placebo quant au pourcentage moyen de variation du taux de cholestérol non-HDL entre le début de l'étude et la semaine 12 était de −55 % (IC à 95 % : −60 %, −49 %) et de −55 % (IC à 95 % : −62 %, −48 %), respectivement, dans le groupe ayant reçu 140 mg Q2S et le groupe ayant reçu 420 mg QM. En ce qui a trait à l'Apo B, la différence était de −49 % (IC à 95 % : −55 %, −44 %) et de −49 % (IC à 95 % : −56 %, −43 %) dans le groupe 140 mg Q2S et le groupe 420 mg QM, respectivement. Pour ce qui est du cholestérol total, la différence était de −41 % (IC à 95 % : −45 %, −36 %) et de −40 % (IC à 95 % : −46 %, −34 %) dans les groupes 140 mg Q2S et 420 mg QM, respectivement.

Hyperlipidémie primaire chez des patients présentant une maladie cardiovasculaire athéroscléreuse cliniquement manifeste
Étude LAPLACE-2

L'étude LAPLACE-2 était une étude pivot internationale de phase III multicentrique, à double insu, à répartition aléatoire, contrôlée par placebo et ézétimibe, d'une durée de 12 semaines. Cette étude avait pour principal objectif d'évaluer l'effet de Repatha administré pendant 12 semaines par voie SC Q2S ou QM en association avec une statine, comparativement à un placebo, sur le pourcentage de variation du taux initial de C-LDL chez des patients présentant une hypercholestérolémie primaire ou une dyslipidémie mixte.

Préalablement à la répartition aléatoire, les sujets ont amorcé une période d'évaluation préliminaire visant à déterminer leur admissibilité. Pendant cette période, l'administration SC d'un placebo a été effectuée pour confirmer la tolérabilité de l'administration SC avant la répartition aléatoire. Après la période d'évaluation préliminaire, au total, 2067 patients ont fait l'objet d'une première répartition aléatoire dans l'une des cinq cohortes ouvertes de statine (10 mg ou 80 mg d'atorvastatine, 5 mg ou 40 mg de rosuvastatine ou 40 mg de simvastatine) pour une période de stabilisation de la lipidémie de 4 semaines. Les patients ont ensuite fait l'objet d'une deuxième répartition aléatoire dans le groupe Repatha 140 mg Q2S, le groupe Repatha 420 mg QM ou le groupe placebo, ces produits étant administrée par voie SC.

L'étude portait sur 296 (14,3 %) patients ayant des antécédents de maladie cardiovasculaire athérosclérotique (MCVAS) clinique qui ont reçu Repatha ou un placebo en traitement d'appoint à une dose quotidienne de 80 mg d'atorvastatine, 40 mg de rosuvastatine ou 40 mg de simvastatine. Au départ, l'âge moyen de ces patients était de 63 ans (intervalle : 32 à 80 ans), 45 % avaient 65 ans ou plus, 33 % étaient de sexe féminin, 98 % étaient de race blanche, 2 % étaient de race noire, < 1 % étaient d'origine asiatique et 5 % étaient Hispaniques ou Latino-Américains. Quatre semaines après le début du traitement par la statine, le taux moyen initial de C-LDL mesuré était de 2,8 mmol/L. La MCVAS clinique inclut les affections suivantes d'origine athérosclérotique présumée : syndromes coronariens aigus, antécédents d'infarctus du myocarde (IM), angor stable ou instable, revascularisation coronarienne ou d'autres artères, accident vasculaire cérébral, accident ischémique transitoire (AIT) ou maladie artérielle périphérique.

Les paramètres co-primaires d'efficacité étaient le pourcentage de variation du taux de C-LDL entre le début de l'étude et la semaine 12 (premier paramètre co-primaire) et le pourcentage moyen de variation du taux de C-LDL entre le début de l'étude et les semaines 10 et 12 (deuxième paramètre co-primaire).

Lors de l'analyse d'un sous-groupe de patients atteints d'une maladie cardiovasculaire athéroscléreuse qui prenaient la dose maximale de statine, la différence globale entre Repatha et le placebo quant au pourcentage moyen de variation du taux de C-LDL entre la valeur initiale et la semaine 12 était de −74 % (IC à 95 % : −84 %, −64 %; p < 0,0001) et de −63 % (IC à 95 % : −76 %, −50 %; p < 0,0001), respectivement, dans le groupe 140 mg Q2S et le groupe 420 mg QM.

Repatha a également réduit le cholestérol non-HDL, l'Apo B et le cholestérol total.

Étude DESCARTES

L'étude DESCARTES était une étude multicentrique internationale non pivot de phase III, à double insu, à répartition aléatoire et contrôlée par placebo, d'une durée de 52 semaines. Cette étude avait pour principal objectif de comparer l'effet de Repatha administré par voie SC une fois par mois pendant une période de 52 semaines à l'effet d'un placebo sur le pourcentage de variation du taux de C-LDL initial, lorsque Repatha était ajouté à un traitement hypolipidémiant de fond.

L'étude portait sur 139 patients présentant des antécédents de MCVAS clinique qui ont reçu un traitement hypolipidémiant de fond selon leur risque cardiovasculaire sous-jacent. Les patients qui n'ont pas atteint le taux de C-LDL cible grâce à la prise de 80 mg d'atorvastatine ont également reçu 10 mg d'ézétimibe; leur taux de C-LDL était donc plus réfractaire au traitement.

Une fois le taux de C-LDL stabilisé par le traitement de fond, les patients ont été répartis aléatoirement dans le groupe placebo ou le groupe Repatha (420 mg par voie SC QM). Au départ, l'âge moyen de ces patients était de 59 ans (intervalle : 35 à 75 ans), 25 % d'entre eux avaient 65 ans ou plus, 40 % étaient de sexe féminin, 80 % étaient de race blanche, 3 % étaient de race noire, 5 % étaient d'origine asiatique et moins de 1 % étaient Hispaniques ou Latino-Américains. Après la période de stabilisation par le traitement de fond, le taux initial moyen de C-LDL mesuré était de 2,7 mmol/L.

Le paramètre primaire de l'étude était le pourcentage de variation du taux de C-LDL mesuré entre le début de l'étude et la semaine 52 après ultracentrifugation.

Chez les patients atteints d'une maladie cardiovasculaire athéroscléreuse qui prenaient la dose maximale d'atorvastatine, avec ou sans ézétimibe, la différence globale entre le groupe Repatha 420 mg QM et le groupe placebo quant au pourcentage moyen de variation du taux de C-LDL entre la valeur initiale et celle de la semaine 52 après ultracentrifugation était de −57 % (IC à 95 % : −61 %, −46 %; p < 0,0001).

Parmi les autres avantages de Repatha figurent une réduction du cholestérol non-HDL, de l'Apo B et du cholestérol total.

Hypercholestérolémie familiale homozygote
Étude TESLA, volet B

Le volet B de l'étude TESLA était un essai pivot de phase III multicentrique, à double insu, à répartition aléatoire et contrôlé par placebo d'une durée de 12 semaines portant sur 49 patients atteints d'hypercholestérolémie familiale homozygote (HFHo) (sans traitement par aphérèse des lipides), dont 33 ont reçu 420 mg QM de Repatha et 16 ont reçu un placebo en traitement d'appoint à d'autres traitements hypolipidémiants (p. ex. des statines, de l'ézétimibe, des chélateurs des acides biliaires). Au début de l'étude, l'âge moyen était de 31 ans, 49 % des participants étaient de sexe féminin, 90 % étaient de race blanche, 4 % étaient d'origine asiatique et 6 % étaient d'une autre origine. Dix adolescents (de 13 à 17 ans) ont pris part à l'étude et sept d'entre eux ont reçu Repatha.

Au début de l'étude, le taux moyen de C-LDL de tous les patients qui prenaient une statine et de 92 % de ceux qui prenaient de l'ézétimibe était de 9,0 mmol/L. Le diagnostic d'HFHo était fondé sur la confirmation génétique ou sur les antécédents cliniques d'un taux de C-LDL > 12,9 mmol/L sans traitement accompagné soit de xanthomes avant l'âge de 10 ans soit de signes d'une HFHe chez les deux parents. Vingt-quatre participants (49 %) avaient des anomalies génétiques homozygotes, 24 (49 %) avaient des anomalies génétiques hétérozygotes composites et un autre avait des anomalies génétiques hétérozygotes. Dans 96 % des cas, le gène touché était celui du récepteur des lipoprotéines de faible densité (rLDL). Le paramètre primaire était le pourcentage de variation du taux de C-LDL entre le début de l'étude et la semaine 12.

Le pourcentage moyen de variation du taux de C-LDL initial était de 9,02 % dans le groupe placebo, contre −23,09 % dans le groupe Repatha, pour une différence entre les traitements de −32,12 % (IC à 95 % : −45,05 %, −19,18 %; p < 0,001). Chez les patients de 18 ans ou plus, le pourcentage moyen de variation du taux initial de C-LDL était de 6,33 % dans le groupe placebo [nombre total de patients (n) = 12] contre −24,99 % dans le groupe Repatha (n = 24), pour une différence entre les traitements de −32,92 % (IC à 95 % : −47,98 %, −17,86 %). Chez les patients adolescents (âgés de moins de 18 ans), le pourcentage moyen de variation du taux de C-LDL initial était de 5,19 % dans le groupe placebo (n = 3) contre −31,31 % dans le groupe Repatha (n = 5), pour une différence entre les traitements de −26,72 % (IC à 95 % : −65,66 %, 12,22 %).

Les principaux paramètres secondaires ou exploratoires examinés lors de cette étude comprenaient le pourcentage moyen de variation des valeurs initiales du cholestérol non-HDL, d'Apo B et du rapport cholestérol total/cholestérol HDL à la semaine 12. Repatha a réduit les taux élevés de cholestérol non-HDL, de cholestérol total et d'Apo B, en comparaison avec le placebo, pour des différences entre les traitements de −30,04 % (IC à 95 % : −42,23 %, −17,86 %), −26,78 % (IC à 95 % : −37,68 %, −15,88 %) et −23,14 % (IC à 95 % : −34,83 %, −11,45 %), respectivement.

Étude TAUSSIG

L'étude TAUSSIG, une étude de prolongation multicentrique de 5 ans, non pivot, ouverte, de phases II/III et toujours en cours, a pour but d'évaluer l'innocuité et l'efficacité à long terme de Repatha chez des patients présentant une hypercholestérolémie familiale grave, y compris une HFHo, qui reçoivent Repatha en traitement d'appoint à d'autres traitements hypolipidémiants. L'hypercholestérolémie des patients qui ont participé à cette étude a été qualifiée de « grave », car au début de l'étude les patients présentaient un taux plus élevé de C-LDL et de PCSK9 et une plus forte incidence de coronaropathies que les patients atteints de HFHe dans les études RUTHERFORD.

Au total, 96 patients ayant une HFHo (31 soumis à l'aphérèse et 65 sans aphérèse) ont été admis à l'étude TAUSSIG. Tous les participants à cette étude ont d'abord été traités par Repatha à raison de 420 mg QM, à l'exception de ceux qui étaient soumis à l'aphérèse au moment de l'admission à l'étude et qui ont d'abord reçu Repatha à raison de 420 mg Q2S. Dans le cas des patients sans aphérèse, la fréquence d'administration pouvait être augmentée à 420 mg Q2S, selon le taux de C-LDL et la concentration de la PCSK9. Des 65 patients sans aphérèse de l'étude TAUSSIG qui présentaient une HFHo (et qui ont d'abord reçu 420 mg QM), 30 ont pu augmenter la fréquence et passer à 420 mg Q2S; 25 de ces 30 patients ont reçu un traitement d'au moins 12 semaines à ces deux posologies.

Le diagnostic de HF homozygote était fondé sur la confirmation génétique ou sur les antécédents cliniques d'un taux de C-LDL > 13,0 mmol/L sans traitement accompagné soit de xanthomes avant l'âge de 10 ans soit de signes d'une HFHe chez les deux parents. L'analyse statistique des données sur l'efficacité de cette étude est de nature descriptive et aucune hypothèse n'a été testée.

Le pourcentage moyen de variation du taux de C-LDL entre le début de l'étude et la semaine 12 était de −22 % chez les patients sans aphérèse (n = 46), de −17 % chez les patients soumis à l'aphérèse (n = 24) et de −13 % chez les adolescents. Chez les 25 patients non soumis à l'aphérèse qui ont reçu des doses de Repatha de 420 mg QM pendant au moins 12 semaines suivies de doses de 420 mg Q2S pendant au moins 12 semaines au cours de l'étude, les pourcentages moyens de variation des taux de C-LDL par rapport aux valeurs initiales étaient de −15 % à la semaine 12 du traitement mensuel et de −21 % à la semaine 12 du traitement toutes les deux semaines.

Les variations d'autres paramètres lipidiques (cholestérol total, Apo B et cholestérol non-HDL) démontrent également un effet soutenu de l'administration prolongée de Repatha.

Études justificatives

L'étude non pivot RUTHERFORD-1 (n = 168) était une étude de phase II au plan similaire à celui de l'étude RUTHERFORD-2, à l'exception du fait que différentes posologies ont été évaluées [350 mg toutes les quatre semaines (Q4S) et 420 mg Q4S] et qu'une préparation antérieure de l'évolocumab (ingrédient médicinal de Repatha) a été utilisée et fournie dans un flacon accompagné d'une seringue pour être administrée sur place par le personnel de l'étude.

Les résultats de cette étude ont montré que les deux doses permettaient d'obtenir une différence statistiquement significative du pourcentage de variation du taux de C-LDL entre le début de l'étude et la semaine 12, par rapport au placebo, mais la différence était plus élevée avec la plus forte dose d'évolocumab (420 mg Q4S). Dans le groupe recevant 350 mg d'évolocumab Q4S et le groupe recevant 420 mg Q4S, les différences entre les traitements étaient de −43,8 % (IC à 95 % : −51,6 %, −36,1 %; p < 0,001) et de −56,4 % (IC à 95 % : −64,1 %, −48,7 %; p < 0,001), respectivement.

Les résultats de l'analyse de l'innocuité de l'étude RUTHERFORD-1 étaient généralement similaires à ceux de l'étude RUTHERFORD-2 et n'ont pas entraîné de préoccupation supplémentaire en cette matière.

Analyse globale de l'efficacité

Dans tous les essais cliniques, Repatha a été administré comme traitement d'appoint à la dose maximale tolérée de statines avec ou sans autre traitement hypolipidémiant (p. ex. de l'ézétimibe) et a démontré une réduction significative du C-LDL. La réduction du C-LDL, à titre de marqueur de substitution de la réduction du risque cardiovasculaire, a été utilisée pour appuyer l'autorisation de mise en marché de plusieurs médicaments hypolipidémiants au Canada. La validité de la réduction du C-LDL comme marqueur de substitution du risque cardiovasculaire a été établie pour les statines lors de plusieurs études sur les paramètres cardiovasculaires, mais elle peut être mise en doute dans le cas d'autres médicaments hypolipidémiants. Comme Repatha est le premier agent d'une nouvelle classe de médicaments n'appartenant pas au groupe des statines, une étude sur les paramètres cardiovasculaires a été exigée dans le cadre des engagements postcommercialisation pour démontrer les avantages du traitement par Repatha.

Indications

Lors du dépôt initial de la présentation de drogue nouvelle (PDN), Amgen a proposé les indications ci-dessous :

Hyperlipidémie primaire et dyslipidémie mixte

Repatha est indiqué chez les adultes atteints d'hyperlipidémie primaire (familiale et non familiale hétérozygote) ou de dyslipidémie mixte, comme traitement d'appoint au régime alimentaire pour abaisser le cholestérol des lipoprotéines de faible densité (C-LDL), le cholestérol total (CT), l'apolipoprotéine B (Apo B), le cholestérol autre que des lipoprotéines de haute densité (cholestérol non-HDL), le rapport CT/cholestérol des lipoprotéines de haute densité (C-HDL), le rapport Apo B/apolipoprotéine A1 (Apo A1), le cholestérol des lipoprotéines de très basse densité (C-VLDL), les triglycérides et la lipoprotéine (a) [Lp (a)] et pour augmenter le cholestérol HDL et l'Apo AI :

  • en association avec une statine ou une statine et un autre médicament hypolipidémiant (p. ex. l'ézétimibe); ou
  • seul ou en association avec d'autres traitements hypolipidémiants chez les patients qui présentent une intolérance aux statines; ou
  • seul ou en association avec d'autres traitements hypolipidémiants chez les patients pour qui une statine n'est pas considérée comme cliniquement appropriée.
Hypercholestérolémie familiale homozygote

Repatha est indiqué chez les adultes et les adolescents de 12 ans et plus atteints de HFHo pour réduire les taux de C-LDL, de CT, d'Apo B et de cholestérol non-HDL en association avec d'autres traitements hypolipidémiants [p. ex. statines, aphérèse des lipoprotéines de faible densité (LDL)].

À la suite de l'examen de la présentation, il a été déterminé que les indications d'hyperlipidémie non familiale et de dyslipidémie mixte ne pouvaient être accordées telles que proposées parce que les effets de Repatha sur la morbidité et la mortalité cardiovasculaires sont inconnus et parce que la base de données sur l'innocuité à long terme de ce produit premier de sa classe est limitée. Étant donné que la PDN de Repatha ne comprenait pas d'étude pivot conçue expressément pour évaluer le traitement des cas de HFHe qui présentent une intolérance aux statines ou chez qui les statines ne sont pas considérées comme cliniquement appropriées, l'indication de HFHe a été restreinte au contexte thérapeutique défini par l'étude pivot RUTHERFORD-2 (p. ex. en association avec la dose maximale tolérée de statines, lorsque le taux de C-LDL doit être abaissé davantage). L'indication d'hyperlipidémie primaire a été révisée de façon à inclure les patients atteints de maladie cardiovasculaire, au vu des résultats bénéfiques des analyses des sous-groupes de l'étude pivot. L'indication de HFHo a été révisée afin de l'uniformiser avec l'indication d'hyperlipidémie primaire.

Santé Canada a autorisé Repatha pour les indications suivantes :

Hyperlipidémie primaire

Repatha est indiqué comme traitement d'appoint au régime alimentaire et à la dose maximale tolérée d'une statine chez les patients adultes atteints d'hypercholestérolémie familiale hétérozygote (HFHe) ou de maladie cardiovasculaire athéroscléreuse cliniquement manifeste, qui ont besoin d'une réduction additionnelle de leur taux de cholestérol des lipoprotéines de faible densité (C-LDL).

Les effets de Repatha sur la morbidité et la mortalité cardiovasculaires n'ont pas été établis.

Hypercholestérolémie familiale homozygote

Repatha est indiqué comme traitement d'appoint au régime alimentaire et à d'autres traitements servant à abaisser le taux de cholestérol des lipoprotéines de faible densité (C-LDL) (p. ex. les statines, l'ézétimibe, l'aphérèse des LDL) chez les patients adultes et les adolescents de 12 ans et plus atteints d'hypercholestérolémie familiale homozygote (HFHo) qui ont besoin d'une réduction additionnelle de leur taux de C-LDL.

Pour de plus amples renseignements, consulter la monographie de produit de Repatha approuvée par Santé Canada et accessible par l'intermédiaire de la Base de données sur les produits pharmaceutiques.

Innocuité clinique

L'innocuité de Repatha a été établie principalement lors des études cliniques déjà décrites dans la section Efficacité clinique. Dans le cadre du programme de développement, l'innocuité de Repatha a été évaluée chez environ 6700 patients atteints d'hyperlipidémie primaire et de dyslipidémie mixte; 4971 patients ont reçu Repatha, ce qui représente 4242 années-patients d'exposition à Repatha aux doses de 140 mg Q2S et de 420 mg QM.

Hypercholestérolémie familiale hétérozygote
Étude RUTHERFORD-2

Dans l'étude RUTHERFORD-2, des effets indésirables liés au traitement (EIT) ont été signalés par 56,4 % des patients des groupes traités par Repatha (140 mg Q2S, 420 mg QM) et 48,6 % des patients des groupes placebo, et ces effets étaient généralement légers. Des effets indésirables (EI) modérés ont été signalés par 15,5 % des patients des groupes traités par Repatha et 13,8 % des patients des groupes placebo.

Des EI graves ont été signalés par 2,7 % des patients contre 2,8 % des patients, respectivement. Au total, trois patients (un traité par Repatha et deux traités par placebo) ont fait état d'EI pouvant compromettre le pronostic vital (0,5 % et 1,8 %, respectivement). Un certain déséquilibre était manifeste entre les groupes traités par Repatha et les groupes témoins. Dans les groupes traités par Repatha, les patients recevant 140 mg Q2S ont signalé des EI légers, modérés ou graves plus souvent que les patients recevant 420 mg QM, alors que, dans les groupes placebo, ces EI étaient plus fréquents chez les patients recevant 420 mg QM.

Les effets indésirables signalés par > 2 % des patients ayant reçu Repatha étaient les suivants : rhinopharyngite (8,6 % Repatha contre 4,6 % placebo), céphalées (4,1 % contre 3,7 %), contusions (4,1 % contre 0,9 %), douleurs au dos (3,6 % contre 0,9 %), nausées (3,6 % contre 0,9 %), arthralgie (3,6 % contre 1,8 %), infection des voies respiratoires supérieures (3,2 % contre 2,8 %), grippe (3,2 % contre 0), myalgie (2,7 % contre 0) et douleurs dans les extrémités (2,3 % contre 2,8 %).

Hyperlipidémie primaire chez les patients atteints de maladie cardiovasculaire athéroscléreuse cliniquement manifeste
Étude LAPLACE-2

L'étude LAPLACE-2 a évalué l'innocuité, la tolérabilité et l'efficacité de Repatha sur le C-LDL en association avec une statine chez des patients atteints d'hypercholestérolémie primaire et de dyslipidémie mixte.

L'incidence des EI était similaire entre les groupes de traitement et s'élevait à 36,3 % pour l'ensemble du groupe traité par Repatha (36,4 % chez les patients recevant 140 mg de Repatha Q2S et 36,3 % chez ceux recevant 420 mg QM) et à 39,2 % pour l'ensemble du groupe placebo (39,1 % chez ceux qui recevaient 140 mg de placebo Q2S et 39,4 % chez ceux qui recevaient 420 mg QM).

Vingt et un patients (1,9 %) du groupe traité par Repatha et douze patients (2,2 %) du groupe placebo ont fait état d'EI ayant entraîné l'abandon de Repatha, et l'incidence était similaire d'un groupe à l'autre.

Vingt-trois patients (2,1 %) du groupe traité par Repatha et treize patients (2,3 %) du groupe placebo ont signalé des EI graves.

Un EIT fatal est survenu (infarctus aigu du myocarde); l'événement est survenu dans le groupe placebo.

Les EI le plus fréquemment signalés (≥ 1 % des patients, quel que soit le groupe) étaient les suivants : douleurs au dos (1,8 % Repatha contre 2,5 % placebo), céphalées (1,7 % contre 2,7 %), arthralgie (1,7 % contre 1,6 %), myalgie (1,1 % contre 2,0 %) et diarrhée (1,1 % contre 1,6 %).

Des effets indésirables associés à l'instrument médical ont été signalés par onze patients (1,0 %) du groupe traité par Repatha et six patients (1,1 %) du groupe placebo. Les EI associés à l'instrument médical qui se sont produits chez plus d'un patient dans tous les groupes correspondaient à des réactions au point d'injection, à savoir : des hémorragies au point d'injection [trois patients (0,3 %) du groupe traité par Repatha] et des contusions au point d'injection [deux patients (0,4 %) du groupe traité par Repatha et deux patients (0,4 %) du groupe placebo].

Tous les EI associés à l'instrument médical étaient légers [de grade 1 d'après les critères communs de terminologie pour les effets indésirables (CTCAE)], à l'exception d'un événement de fatigue de grade 2. La fatigue de grade 2 (140 mg de Repatha Q2S) a été considérée comme étant liée à l'instrument médical et à Repatha et a entraîné l'abandon du traitement par Repatha. Aucun EI associé à l'instrument médical ne s'est avéré sérieux.

(Remarque : La description de l'innocuité porte sur l'ensemble de la population de l'étude.)

DESCARTES

Dans l'étude DESCARTES (52 semaines), l'incidence globale des EIT était comparable entre le groupe traité par Repatha QM et le groupe traité par placebo QM (74,8 % et 74,2 %, respectivement). De graves EI ont été recensés chez 5,5 % des patients traités par Repatha QM et 4,3 % des patients par placebo QM.

Des effets indésirables liés au traitement et ayant entraîné l'abandon du traitement ont été signalés chez 2,2 % et 1,0 % des patients traités par Repatha QM et par placebo QM, respectivement.

Deux EI fatals sont survenus dans le groupe traité par Repatha QM pendant la période de traitement de l'étude. Un troisième EI fatal s'est produit 21 jours après la fin de l'étude (49 jours après la dernière dose de Repatha). Ces décès ont été évalués par un comité des événements cliniques (CEC) indépendant et jugés répondre aux critères prédéfinis. La gravité de la majorité des EI allait de légère (grade CTCAE 1) à modérée (grade CTCAE 2); des EI de grade ≥ 3 ont été recensés chez 7,8 % et 5, 0 % des patients traités par Repatha QM et par placebo QM, respectivement; et des EI de grade ≥ 4 ont été répertoriés chez 1,0 % et 0 % des patients traités par Repatha QM et par placebo QM, respectivement.

(Remarque : La description de l'innocuité porte sur l'ensemble de la population de l'étude.)

Hypercholestérolémie familiale homozygote
Étude TESLA, volet B

Des EIT ont été signalés chez 12 patients (36,4 %) du groupe traité par Repatha et 10 patients (62,5 %) du groupe placebo. Les EI signalés chez plus d'un patient dans chacun des groupes de traitement étaient les suivants : infection des voies respiratoires supérieures (9,1 % du groupe Repatha contre 6,3 % du groupe placebo), grippe (9,1 % contre 0,0 %), gastro-entérite (6,1 % contre 0,0 %), rhinopharyngite (6,1 % contre 0,0 %) et nausées (0,0 % contre 12,5 %). Tous les effets étaient d'intensité légère à modérée (grades CTCAE 1 ou 2). Aucun patient n'a cessé le traitement par Repatha en raison d'un EI. Il n'y a pas eu d'EI grave et aucun décès n'a été répertorié dans le cadre de cette étude.

Dans le sous-groupe des patients adolescents (âgés de 13 à 17 ans) (n = 10), des EIT ont été signalés chez trois des sept patients (42,9 %) du groupe Repatha contre deux des trois patients (66,7 %) du groupe placebo. Aucun EI n'a été recensé chez plus d'un adolescent dans aucun des groupes.

Au total, 14 patients (9 du groupe Repatha, 5 du groupe placebo) ont utilisé l'auto-injecteur au moins une fois, et 104 auto-injecteurs ont été utilisés en tout (69 dans le groupe Repatha, 35 dans le groupe placebo). Un EIT lié à l'instrument a été signalé chez un patient du groupe placebo, soit une réaction au point d'injection (grade CTCAE 1) le jour 1.

D'après l'examen des EI d'intérêt prédéterminés associés à d'autres traitements hypolipidémiants (diabète, effets hépatiques ou musculaires) ou à d'autres traitements protéiques injectables (hypersensibilité, réactions au point d'injection) et ceux théoriquement associés à l'inhibition de la PCSK9 ou à la régulation positive des récepteurs LDL (hépatite C), l'évaluation globale de l'innocuité de Repatha a été jugée favorable lorsque ce produit est utilisé tel qu'indiqué.

Étude TAUSSIG

Dans l'étude TAUSSIG, des EI ont été signalés chez 53 patients (55,2 %). Des EI graves ont été recensés chez 4 des 28 patients soumis à l'aphérèse (14,3 %) chez qui la dose initiale de Repatha de 420 mg Q2S n'a pas été modifiée, 6 de 47 patients (12,8 %) du groupe Repatha étant passés de 420 mg QM à 420 mg Q2S et aucun des patients non soumis à l'aphérèse chez qui la dose initiale de 420 mg de Repatha QM n'a pas été modifiée.

Un patient atteint de HFHo (2,4 %) a dû abandonner le traitement à l'étude en raison d'une éruption cutanée. Cette éruption s'est résorbée après le retrait de Repatha, mais des poussées intermittentes sans exposition à Repatha ont continué de survenir. L'investigateur a estimé qu'il y avait une possibilité raisonnable que l'éruption cutanée grave ait été liée à Repatha. En date du 1er avril 2014, date à laquelle les données ont cessé d'être recueillies, le traitement par Repatha n'avait pas été repris.

En date du 1er avril 2014, date à laquelle les données ont cessé d'être recueillies, l'exposition totale à Repatha dans le cadre de l'étude TAUSSIG correspondait à 68,8 patients-années, dont 51,5 patients-années chez des cas de HFHo (38,6 patients-années chez des cas de HFHo non soumis à l'aphérèse et 12,9 patients-années chez des cas de HFHo soumis à l'aphérèse) et 17,3 patients-années chez des cas d'hyperlipidémie familiale (HF) grave.

L'ensemble d'analyse intermédiaire de l'étude portant sur les patients atteints de HFHo englobait tous les patients ayant reçu au moins une dose de Repatha qui répondaient aux critères cliniques de la HFHo ou pour lesquels on disposait de renseignements génétiques qui l'étayaient. L'ensemble d'analyse intermédiaire portant sur les patients atteints de HF grave englobait tous les patients ayant reçu au moins une dose de Repatha qui ne faisaient pas partie des patients de l'ensemble d'analyse intermédiaire portant sur les patients atteints de HFHo. L'ensemble d'analyse intermédiaire englobait tous les participants à l'étude à la date où les données ont cessé d'être recueillies qui avaient reçu au moins une dose de Repatha; cet ensemble comprenait les patients atteints de HFHo ou de HF grave.

Au moins un EIT a été signalé chez 88 patients (44,4 %) dans l'ensemble d'analyse intermédiaire, soit chez 53 cas (55,2 %) de HFHo et 35 cas (34,3 %) de HF grave.

Les EI le plus fréquemment signalés étaient les suivants : rhinopharyngites (6,6 %), céphalées (4,0 %), grippe (3,5 %) et érythème au point d'injection (3,0 %). Les EI les plus fréquents dans l'ensemble d'analyse intermédiaire portant sur les patients atteints de HFHo et celui portant sur les patients atteints d'une HF grave étaient similaires à ceux observés dans l'ensemble d'analyse intermédiaire.

Des infections et des infestations ont été signalées chez 17,7 % des patients de l'ensemble d'analyse intermédiaire, dont 22,9 % des patients de l'ensemble portant sur la HFHo et 12,7 % des patients de l'ensemble portant sur la HF grave, ce qui s'expliquait probablement par les différences observées au chapitre de l'exposition à Repatha à la date où les données ont cessé d'être recueillies. Des troubles généraux et des réactions au point d'injection ont également été signalés chez 12,1 % des patients (12,5 % dans l'ensemble d'analyse intermédiaire portant sur les cas de HFHo, 11,8 % dans l'ensemble portant sur les cas de HF grave).

La majorité des EI étaient de grade CTCAE 1 ou 2. Des effets indésirables de grade CTCAE 3 ont été répertoriés chez dix patients (5,1 %) globalement, dont huit cas de HFHo et deux cas de HF grave; aucun patient n'a connu d'EI de grade CTCAE ≥ 4.

Deux patients (1,0 %) (un cas de HFHo et un cas de HF grave) ont dû abandonner le traitement par Repatha en raison d'un EIT : dans les deux cas, l'EI n'était pas sérieux. L'investigateur a conclu qu'un effet (éruption) était associé à Repatha. La présence d'anticorps anti-évolocumab (ingrédient médicinal du Repatha) n'a pas été démontrée chez ce patient au départ ou pendant l'étude.

Résumé intégré concernant l'innocuité

Dans le cadre de l'analyse intégrée de 11 études de 12 semaines (quatre études de phase II et sept études de phase III, à l'exception de l'étude DESCARTES), des EI ont été signalés chez 1151 patients (44,2 %) ayant reçu 140 mg de Repatha Q2S ou 420 mg de Repatha QM (n = 2602), contre 529 patients (43,2 %) ayant reçu un placebo (n = 1224).

Des troubles cardiaques non évalués (EI présentant un intérêt particulier) ont été déclarés chez 48 patients traités par Repatha (1,8 %) contre 18 patients traités par placebo (1,5 %). Des troubles musculo-squelettiques et des troubles des tissus conjonctifs ont été signalés chez 306 patients traités par Repatha (11,8 %) contre 119 patients traités par placebo (9,7 %).

Des EI graves ont été signalés chez 62 patients traités par Repatha (2,4 %) contre 23 patients traités par placebo (1,9 %). Des troubles cardiaques graves non évalués ont été déclarés chez 15 patients traités par Repatha (0,6 %) contre deux patients traités par placebo (0,2 %), une pancréatite a été signalée chez deux patients traités par Repatha (0,1 %) contre zéro patient traité par placebo, et des troubles rénaux et urinaires ont été observés chez trois patients traités par Repatha (0,1 %) contre zéro patient traité par placebo.

Études de prolongation sur l'innocuité

Les patients ayant terminé les études de phases II et III (y compris les études pivots et d'autres études dans la présentation) pouvaient participer aux études de prolongation ouvertes 110 et 138, respectivement. Au cours de la première année de ces deux études de prolongation, les patients ont fait l'objet d'une répartition aléatoire (2:1) dans un groupe recevant le traitement de référence + Repatha (140 mg Q2S ou 420 mg QM) ou dans un groupe recevant le traitement de référence seulement. Après la première année, tous les patients ont été traités par Repatha. La durée prévue de l'étude 110 est de cinq ans; 976 patients avaient reçu Repatha pendant ≥ 12 mois à la date limite du 1er avril 2014. La durée prévue de l'étude 138 est de deux ans.

Dans l'analyse intégrée de la période couvrant la première année des deux études contrôlées par le traitement de référence, des EI ont été signalés chez 1708 patients (60,3 %) dans le groupe ayant reçu le traitement de référence + Repatha, contre 781 (55,0 %) dans le groupe ayant reçu le traitement de référence seulement. Des EI graves ont été observés chez 153 patients (5,4 %) contre 82 patients (5,8 %).

Les effets indésirables présentant un intérêt particulier comprenaient notamment le diabète sucré, signalé chez 29 patients (1,0 %) contre 5 patients (0,4 %), et les réactions d'hypersensibilité, déclarées chez 124 patients (4,4 %) contre 47 patients (3,3 %).

Des effets indésirables présentant un intérêt particulier ont été signalés chez 59 patients (2,0 %) recevant Repatha QM et 23 patients (1,6 %) recevant un placebo QM. Parmi ces effets figuraient le diabète sucré, chez 29 patients (1,0 %) contre 5 patients (0,4 %), une hypersensibilité, chez 124 patients (4,4 %) contre 47 patients (3,3 %), et des effets musculaires, chez 198 patients (5,0 %) contre 150 patients (4,7 %).

L'innocuité globale exposée dans cette présentation et les engagements postautorisation sont acceptables pour les indications approuvées.

Pour de plus amples renseignements, consulter la monographie de produit de Repatha approuvée par Santé Canada et accessible par l'intermédiaire de la Base de données sur les produits pharmaceutiques.

7.2 Motifs non cliniques de la décision

Dans l'ensemble, les données toxicologiques étaient rassurantes en ce qui a trait à l'innocuité et aux avantages pharmacologiques de l'association de Repatha-statine. Bien qu'aucun effet indésirable significatif de nature toxicologique n'ait été observé relativement aux paramètres vérifiés, les préoccupations théoriques comprennent celles qui sont liées aux taux de C-LDL et de cholestérol total extrêmement bas pouvant être atteints par un traitement d'association (effets neurocognitifs, modifications du taux des stérols dérivés du cholestérol et de l'immunomodulation).

Outre le transport des lipides, les particules hétérogènes de lipoprotéines de haute densité (HDL) participent à diverses fonctions biologiques en raison de leurs propriétés antioxydantes, anti-inflammatoires, vasodilatatrices, antithrombotiques et cytoprotectrices. Une préoccupation théorique à l'égard de l'inhibition de la PCSK9 concerne donc la modulation non intentionnelle des processus biologiques médiés par les HDL. Les modifications du cholestérol HDL (C-HDL) se limitaient toutefois aux hamsters dans les essais non cliniques et n'ont pas été observées lors des essais cliniques ultérieurs chez l'humain. Les réductions observées des taux de C-HDL étaient compatibles avec l'expression élevée de l'apolipoprotéine E (Apo E) chez le hamster, laquelle peut se lier au rLDL sur les particules HDL.

Comme Repatha ne devrait pas interagir directement avec l'acide désoxyribonucléique (ADN) ou tout autre élément des chromosomes, le risque théorique de cancer est lié à sa capacité de modification du cholestérol, notamment une augmentation potentielle de la production d'acides biliaires, une surcharge hépatique de cholestérol et une immunomodulation (expansion clonale du cholestérol médié ou signalisation des cellules immunitaires). Toutefois, aucun signe de cancer associé à Repatha n'a été observé dans tous les tissus dans le cadre d'une étude sur toute la durée de vie menée chez le hamster.

Une activité très élevée de la phosphatase alcaline sérique peut indiquer, entre bon nombre d'autres anomalies cliniques possibles, une obstruction extrahépatique ou intrahépatique. L'une des préoccupations liées à l'inhibition de la PCSK9 et au traitement par Repatha est une absorption accrue du cholestérol par le foie et la régulation positive de la synthèse des acides biliaires qui s'ensuit. Les hausses observées dans une étude d'une durée d'un mois chez le hamster étaient toutefois minimes et n'ont pas été constatées lors de l'étude pharmacologique approfondie d'une durée de trois mois, portant sur l'administration SC qui a suivi. Aucune hausse des tumeurs intestinales (corrélées avec des taux élevés d'acides biliaires) n'a été constatée chez les hamsters dans l'étude pharmacologique à vie par voie sous-cutanée.

Repatha a été bien toléré en monothérapie chez les hamsters et les singes pendant trois à six mois, respectivement, ou en association avec la rosuvastatine chez les singes pendant trois mois. L'effet pharmacologique recherché, à savoir la diminution du C-LDL et du cholestérol total, a été observé dans ces études et était réversible une fois le traitement terminé. Dans l'ensemble, les études sur les animaux se sont avérées rassurantes relativement aux préoccupations théoriques associées à des taux très bas de cholestérol plasmatique. Bien qu'aucune toxicité embryofœtale ou postnatale n'ait été observée, les réductions du C-LDL chez les mères et le transfert placentaire devraient être prises en compte lors de l'évaluation de l'innocuité de Repatha chez les femmes enceintes.

Pour de plus amples renseignements, consulter la monographie de produit de Repatha approuvée par Santé Canada et accessible par l'intermédiaire de la Base de données sur les produits pharmaceutiques.

7.3 Motifs d'ordre qualitatif

Caractérisation de la substance médicamenteuse

Des études de caractérisation détaillées ont été effectuées pour garantir que l'évolocumab (l'ingrédient médicinal de Repatha) présente systématiquement la structure caractéristique désirée.

Les mécanismes de dégradation potentiels et connus ont été explorés lors de la caractérisation de l'évolocumab afin de s'assurer que des contrôles et des conditions adéquats sont en place pour maintenir la stabilité du produit et que les tests appropriés sont mis au point et intégrés aux études sur la stabilité.

Le procédé de fabrication de la substance médicamenteuse a été mis à l'échelle et optimisé pendant le développement. Les modifications apportées à chaque génération du processus ont été adéquatement décrites et comparées. Des données portant sur la stabilité, sur la caractérisation et sur la mise en circulation des lots ont aussi été utilisées pour appuyer l'évaluation de la comparabilité.

Les résultats des études de validation du procédé indiquent que les étapes de traitement permettent de contrôler adéquatement les quantités d'impuretés liées au produit et au procédé. Les impuretés qui ont été signalées et caractérisées ne dépassaient pas les limites établies.

Procédé de fabrication et contrôles en cours de la substance médicamenteuse et produit pharmaceutique

Repatha est offert sous forme de solution de 140 mg/mL dans un auto-injecteur stérile prérempli à usage unique (dose fixe de 1,0 mL), sans agent de conservation pour injection sous-cutanée.

L'ingrédient médicinal évolocumab s'exprime dans les cellules ovariennes de hamsters chinois. Le liquide de culture cellulaire est recueilli par centrifugation et l'anticorps est purifié au moyen d'une série d'étapes, telles que la chromatographie, la filtration et l'inactivation virale. L'ingrédient médicinal est formulé, filtré et conservé congelé.

La fabrication commerciale du produit pharmaceutique comprend la décongélation de la substance médicamenteuse, la formulation (regroupement et mélange), la filtration stérilisante et le remplissage aseptique des contenants finaux.

Le procédé de fabrication de la substance médicamenteuse a été adéquatement validé et la substance a été caractérisée de manière appropriée. La substance médicamenteuse commerciale proposée s'est révélée comparable à la substance utilisée lors des essais cliniques et précliniques.

Le procédé de fabrication du produit pharmaceutique a été adéquatement validé et des données ont été fournies pour démontrer la comparabilité du produit pharmaceutique commercial proposé et du produit pharmaceutique utilisé dans les essais cliniques et précliniques.

Contrôle de la substance médicamenteuse et du produit pharmaceutique

La substance médicamenteuse et le produit pharmaceutique sont testés au moyen de normes de références acceptables pour que l'on puisse vérifier s'ils respectent les spécifications approuvées et si les procédures d'analyses sont validées et conformes aux lignes directrices de l'International Council for Harmonisation (l'ICH).

Chaque lot de produit pharmaceutique Repatha fait l'objet de tests visant à vérifier son aspect, son contenu, son identité, sa puissance, sa pureté et ses impuretés. Les spécifications des tests établies et les méthodes d'analyse validées sont jugées acceptables.

Conformément au programme de contrôle et d'évaluation de Santé Canada avant l'autorisation de mise en circulation d'un lot, des lots de produit final fabriqués consécutivement ont été testés, évalués et jugés conformes aux spécifications du produit pharmaceutique, ce qui démontre que la fabrication du produit est constante.

Stabilité de la substance médicamenteuse et du produit pharmaceutique

À la lumière des données sur la stabilité présentées, la durée de conservation et les conditions d'entreposage proposées pour la substance médicamenteuse et le produit pharmaceutique sont bien étayées et sont jugées satisfaisantes. La durée de conservation de 24 mois à une température entre 2 et 8 °C proposée pour Repatha est jugée acceptable.

La compatibilité du produit pharmaceutique avec le système récipient-fermeture a été établie au moyen de tests officinaux et d'études de stabilité. Le système récipient-fermeture satisfait à tous les critères d'acceptation des tests de validation.

Les composantes proposées pour l'emballage sont considérées comme acceptables.

Installations et équipement

L'évaluation sur place des installations de fabrication et d'analyse de l'évolocumab et de Repatha n'était pas justifiée, car ces installations ont été évaluées récemment et jugées en règle.

Les deux installations participant à la production sont conformes aux bonnes pratiques de fabrication.

Évaluation de l'innocuité des agents adventices

Une évaluation du risque de transmission de l'encéphalopathie spongiforme transmissible (EST) a été effectuée sur toutes les matières brutes utilisées pour produire l'évolocumab, de la transfection de la lignée cellulaire au remplissage et à la finition du produit pharmaceutique. De plus, pour réduire au minimum le risque, aucun excipient, composant de milieu de culture cellulaire ou résine de purification d'origine animale ne sont utilisés dans le procédé de fabrication de l'évolocumab. En outre, les matières qui ne sont pas directement utilisées dans le procédé, mais qui peuvent entrer en contact avec le produit pendant la fabrication ou l'emballage primaire (p. ex. tubulures, tubes Cryovial) ont été identifiées et évaluées pour déterminer le risque de transmission de l'encéphalopathie spongiforme bovine (ESB) ou l'EST qu'elles posent. Les conditions de transformation des matières fabriquées à partir de suif satisfont aux critères des « procédés rigoureux » décrits dans la Note explicative concernant la réduction du risque de transmission des agents des encéphalopathies spongiformes animales par les médicaments à usage humain et vétérinaire (EMEA/410/01, Révision 3).

Le procédé de fabrication de Repatha comporte des mesures de contrôle adéquates pour prévenir la contamination et assurer un contrôle microbien. Des analyses du liquide de culture effectuées sur chaque lot avant la récolte permettent de vérifier l'absence de microorganismes adventices (biocontamination, mycoplasmes et virus). Les différentes étapes du procédé de purification visant à éliminer et à inactiver les virus sont adéquatement validées.