Sommaire des motifs de décision portant sur Biktarvy

Décisions d'examen

Le sommaire des motifs de décision explique les raisons pour lesquelles un produit a reçu une autorisation de vente au Canada. Le document comprend les considérations portant sur la réglementation, l’innocuité, l’efficacité et la qualité (sur le plan de la chimie et de la fabrication).


Type de produit:

Médicament
  • Ce document est une traduction française du document anglais approuvé.

Les sommaires des motifs de décision (SMD) présentent des renseignements sur l'autorisation initiale d'un produit. Le SMD portant sur Biktarvy est accessible ci-dessous.

Activité récente relative à Biktarvy

Les SMD relatifs aux médicaments autorisés après le 1er septembre 2012 seront mis à jour afin d'inclure des renseignements sous forme de tableau des activités postautorisation (TAPA). Le TAPA comprendra de brefs résumés d'activités telles que la présentation de demandes de nouvelles utilisations, ainsi que les décisions de Santé Canada (positives ou négatives). Les TAPA seront mis à jour régulièrement en ce qui a trait aux activités postautorisation tout au long du cycle de vie du produit.

Tableau des activités postautorisation (TAPA) portant sur Biktarvy

Mise à jour :

2019-11-26

Le tableau suivant décrit les activités postautorisation menées à l'égard de Biktarvy un produit dont l'ingrédient médicinal est bictégravir, emtricitabine, et ténofovir alafénamide. Pour en savoir plus sur le type de renseignements présentés dans les TAPA, veuillez consulter la Foire aux questions : Phase II du projet de sommaires des motifs de décision (SMD) et à la liste des abréviations qui se trouvent dans les TAPA.

Pour de plus amples renseignements sur le processus de présentation de drogues, consultez le document intitulé Gestion des présentations de drogues.

Identification numérique de drogue (DIN): 02478579 :

  • DIN 02478579 - bictégravir 50 mg / emtricitabine 200 mg / ténofovir alafénamide 25 mg, comprimé, voie orale

Tableau des activités postautorisation (TAPA)

Type et numéro d'activité ou de présentationDate de présentationDécision et dateSommaire des activités
PM Nº 2241912019-01-29Délivrance d'une LNO :
2019-05-10
Présentation déposée en tant que Niveau II (90 jours) - Préavis de modification afin de mettre à jour l'MP en ajoutant de nouveaux renseignements sur l'innocuité. A cause du PM, des modifications ont été effectuées aux sections suivantes de l'MP : Mises en gardes et précautions, et Effets indésirables. Des modifications correspondantes ont été effectuées à la partie III de l'MP intitulée Renseignements pour les patients sur les médicaments. La présentation a été examinée et est considérée acceptable. Une LNO a été délivrée.
Avis de mise en marché d'un produit pharmaceutique (DIN 02478579)Sans objetDate de la première vente :
2018-08-08
Le fabricant a informé Santé Canada de la date de la première vente conformément à la disposition C.01.014.3 du Règlement sur les aliments et drogues.
PDN Nº 2037182017-07-26Délivrance d'un AC
2018-07-10
Délivrance d'un Avis de conformité relatif à une Présentation de drogue nouvelle.
Sommaire des motifs de décision (SMD) portant sur Biktarvy

SMD émis le : 2018-10-17

L'information suivante concerne la présentation de drogue nouvelle pour Biktarvy.

Bictégravir 50 mg / emtricitabine 200 mg / ténofovir alafénamide 25 mg, comprimé, voie orale

Identification(s) numérique(s) de drogue(s):

  • 02478579

Gilead Sciences Canada Inc.

Numéro de contrôle de la présentation de drogue nouvelle : 203718

Le 10 juillet 2018, Santé Canada a émis à l'intention de Gilead Sciences Canada Inc. un avis de conformité pour le produit pharmaceutique Biktarvy.

L'autorisation de mise en marché s'appuie sur l'information sur la qualité (chimie et fabrication), ainsi que les études non cliniques (pharmacologie et toxicologie) et cliniques (pharmacologie, innocuité et efficacité) présentées. D'après l'évaluation des données reçues effectuée par Santé Canada, le profil avantages-risques de Biktarvy est considéré favorable en tant que schéma thérapeutique complet pour le traitement du virus de l'immunodéficience humaine 1 (VIH-1) chez des adultes n'ayant aucune substitution connue associée à la résistance aux composants individuels de Biktarvy.

1 Sur quoi l'autorisation porte-t-elle?

Biktarvy, un produit pharmaceutique à combinaison fixe, est un agent antirétroviral. Il a été autorisé en tant que schéma thérapeutique complet pour le traitement de l'infection au virus de l'immunodéficience humaine 1 (VIH-1) chez des adultes n'ayant aucune substitution connue associée à la résistance aux composants individuels de Biktarvy. Biktarvy contient un nouvel inhibiteur de transfert de brin de l'intégrase, le bictégravir, et deux inhibiteurs de la transcriptase inverse des nucléosides et des nucléotides auparavant approuvés, l'emtricitabine et le ténofovir alafénamide.

L'innocuité et l'efficacité de Biktarvy chez les patients pédiatriques de moins de 18 ans n'ont pas été établies. Les études cliniques sur Biktarvy ne comprenaient pas un nombre suffisant de patients âgés de 65 ans et plus pour déterminer s'ils réagissent de manière différente par rapport aux patients âgés de moins de 65 ans.

Biktarvy est contre-indiqué chez les patients qui présentent une hypersensibilité au bictégravir, à l'emtricitabine, au ténofovir alafénamide ou à l'un des ingrédients de sa formulation, y compris les ingrédients non médicinaux, ou à l'un des composants du contenant. De plus, l'administration conjointe de Biktarvy est contre-indiquée avec :

  • la dofétilide (non commercialisée au Canada), en raison de la possibilité d'une augmentation des concentrations plasmatiques de dofétilide et des effets associés graves ou potentiellement mortels;
  • la rifampicine, en raison de la diminution des concentrations plasmatiques de bictégravir, ce qui peut entraîner la perte de l'effet thérapeutique et le développement d'une résistance à Biktarvy;
  • le millepertuis, en raison de l'effet de cette substance sur le bictégravir, un composant de Biktarvy. Ce médicament peut entraîner la perte de l'effet thérapeutique et le développement de la résistance.

Biktarvy a été autorisé selon les conditions d'utilisation décrites dans sa monographie de produit, en tenant compte des risques potentiels associés à l'administration du médicament.

Biktarvy (bictégravir/entricitabine/ténofovir alafénamide) se présente sous forme de comprimé. Chaque comprimé contient 50 mg de bictégravir (l'équivalent de 52,5 mg de sodium de bictégravir), 200 mg d'emtricitabine et 25 mg de ténofovir alafénamide (l'équivalent de 28 mg de hémifumarate de ténofovir alafénamide). En plus de l'ingrédient médicinal, les comprimés contiennent du croscarmellose sodique, du stéarate de magnésium et de la cellulose microcristalline. Les comprimés sont enrobés d'une pellicule contenant de l'oxyde de fer noir, de l'oxyde de fer rouge, du polyéthylène glycol, de l'alcool de polyvinyle, du talc et du dioxyde de titane.

Pour de plus amples renseignements, veuillez consulter les sections Motifs d'ordre clinique, non clinique et qualitatif (caractéristiques chimiques et fabrication).

Pour obtenir des renseignements supplémentaires, consulter également la monographie de produit de Biktarvy approuvée par Santé Canada et accessible par l'intermédiaire de la Base de données sur les produits pharmaceutiques.

2 Pourquoi Biktarvy a-t-il été autorisé?

Santé Canada estime que le profil avantages-risques de Biktarvy est favorable en tant que schéma thérapeutique complet pour le traitement de l'infection au virus de l'immunodéficience humaine 1 (VIH-1) chez des adultes n'ayant aucune substitution connue associée à la résistance aux composants individuels de Biktarvy.

L'infection au virus de l'immunodéficience humaine 1 (VIH-1) est une maladie grave et potentiellement mortelle comportant un intérêt important pour la santé publique puisqu'il y a environ 37 millions de personnes infectées au VIH dans le monde entier.

La norme actuelle des soins pour les patients infectés par le VIH-1 est une combinaison de thérapie antirétrovirale visant à supprimer la réplication virale en dessous des limites détectables, ce qui permet d'augmenter le nombre de lymphocytes CD4 et d'arrêter la progression de la maladie. En général, pour les patients infectés par le VIH qui n'ont jamais subi de traitement aux antirétroviraux, le traitement initial consiste en deux inhibiteurs de la transcriptase inverse de nucléotides et de nucléosides (ITIN) jumelés à un troisième médicament actif comme un inhibiteur de transfert de brin de l'intégrase (ITBI), un inhibiteur de la transcriptase inverse non nucléosidique (ITINN) ou un inhibiteur de la protéase (pharmacologiquement amélioré à l'aide du ritonavir ou du cobicistat). En raison de la vaste utilisation des médicaments antirétroviraux chez les patients infectés par le VIH, on a observé plus couramment des substitutions virales adaptatives et on peut observer des substitutions associées à la résistance chez de nombreux patients n'ayant jamais subi de traitement aux antirétroviraux. Par conséquent, les essais de résistance aux médicaments visant à lutter contre le VIH sont devenus une pratique courante avant le début du traitement contre le VIH afin d'éviter son échec. Les patients infectés par le VIH présentant une suppression virologique (à l'aide d'un schéma thérapeutique stable et efficace) peuvent passer à un autre schéma thérapeutique antirétroviral combiné en raison de préoccupations en matière d'innocuité ou de tolérabilité, ou pour des raisons de simplification de schéma thérapeutique. Toutes ces populations de patients peuvent bénéficier de schémas thérapeutiques combinés à dose unique fixe quotidienne puisque ces derniers ont démontré qu'ils augmentent le respect du traitement et qu'ils améliorent les résultats cliniques et virologiques.

Biktarvy est une combinaison à dose fixe de bictégravir, d'emtricitabine et de ténofovir alafénamide. Bictegravir est un nouvel inhibiteur de transfert de brin de l'intégrase (ITBI). L'emtricitabine et le ténofovir alafénamide sont des ITIN et on les retrouve dans des produits pharmaceutiques déjà approuvés. La posologie recommandée de Biktarvy est un seul comprimé pris par voie orale, une fois par jour, avec ou sans nourriture.

La principale évaluation de l'efficacité et de l'innocuité de Biktarvy est fondée sur des données provisoires sur 48 semaines provenant de trois études cliniques de phase III de non-infériorité, à double insu et contrôlées avec un produit de comparaison actif et d'une étude ouverte. Deux des études cliniques ont été effectuées chez des patients adultes infectés par le VIH-1 n'ayant jamais subi de traitement aux antirétroviraux, et les deux autres chez des patients adultes infectés au VIH-1 présentant une suppression virologique.

Dans les études chez les patients adultes atteints du VIH-1 n'ayant jamais subi de traitement aux antirétroviraux, le principal paramètre d'efficacité était la proportion de patients ayant un niveau d'acide ribonucléique (ARN) pour le VIH-1 plasmatique en dessous de 50 copies/mL à la semaine 48 (comme défini par l'algorithme aperçu de la Food and Drug Administration des États-Unis [FDA des États-Unis]) pour l'intention de traiter la population exposée par rapport à un contrôle avec un produit de comparaison actif. Le principal paramètre d'efficacité dans les études avec des patients adultes infectés par le VIH-1 présentant une suppression virologique a été l'évaluation de la proportion de patients ayant un niveau d'ARN du VIH-1 supérieur ou égal à 50 copies/mL dans le groupe de traitement à la semaine 48 (conformément à l'algorithme aperçu) comparativement à un contrôle avec un produit de comparaison actif. Dans les quatre études, Biktarvy a démontré qu'il était non inférieur aux groupes de contrôle avec un produit de comparaison actif. Les taux d'échec de traitement étaient faibles. Dans les quatre études, aucun des patients infectés par le VIH-1 qui ont reçu un traitement au Biktarvy n'avait une résistance phénotypique ou génotypique émergente au traitement pour tous les composants du médicament dans la population d'analyse de la résistance.

Biktarvy est un schéma thérapeutique bien toléré. Les effets secondaires les plus courants sont la diarrhée, les maux de tête, les nausées, la fatigue, les étourdissements et les rêves anormaux. La mort est rare et aucun des incidents de décès dans les essais cliniques n'a été associé aux médicaments à l'étude. Biktarvy a présenté des profils d'innocuité osseux et rénaux favorables au cours de la période d'étude de 48 semaines. Par contre, l'innocuité osseuse et rénale à long terme est inconnue. En raison du manque de données d'innocuité pertinentes, Biktarvy n'est pas recommandé pour les patients atteints d'insuffisance hépatique grave (classe C de Child-Pugh). De plus, il n'est pas recommandé pour les patients atteints d'insuffisance rénale grave (clairance estimée de la créatinine inférieure à 30 mL/min).

Il y a un risque potentiel d'exacerbation aiguë grave de l'infection au virus de l'hépatite B (VHB) chez des patients ayant une co-infection au VIH-1 et au VHB et qui ont cessé de prendre Biktarvy. Ce risque a été tout particulièrement mis en évidence dans un encadré « Mises en garde et précautions » de la monographie de produit de Biktarvy, y compris les recommandations appropriées pour la surveillance après l'interruption du traitement par Biktarvy chez les patients ayant une co-infection au VIH-1 et au VHB.

Il existe un risque potentiel que certaines souches de VIH-1 soient résistantes aux composants individuels de Biktarvy. Comme précisé dans l'indication autorisée, la population de patients visée comprend les adultes infectés par le VIH-1 n'ayant aucune substitution associée à la résistance aux composants individuels de Biktarvy. Par conséquent, une évaluation préalable de la résistance au traitement est nécessaire pour s'assurer qu'il n'y a pas de preuve préalable et actuelle de résistance virale à la classe des ITBI, à l'emtricitabine ou au ténofovir alafénamide.

On a déterminé les interactions médicamenteuses potentielles ou établies avec l'utilisation de Biktarvy et les recommandations appropriées pour l'ajustement des doses de médicaments co-administrées, la prévention de la co-administration ou les contre-indications ont été incorporées dans la monographie de produit de Biktarvy.

Gilead Sciences Canada Inc. a présenté à Santé Canada un plan de gestion des risques (PGR) relativement à Biktarvy. Après examen, ce PGR a été jugé acceptable. Le PGR est destiné à décrire les problèmes d'innocuité connus ou possibles, à présenter le plan de surveillance prévu et, le cas échéant, à décrire les mesures qui seront mises en place pour réduire les risques liés au produit.

Les étiquettes interne et externe, la notice d'accompagnement et la section des renseignements pour les patients sur les médicaments de la monographie de produit de Biktarvy qui ont été présentées répondent aux exigences réglementaires relatives à l'étiquetage, à l'utilisation d'un langage clair et aux éléments de conception.

Après évaluation des marques nominatives à présentation et à consonance semblables, le nom proposé de Biktarvy a été accepté.

D'après les données présentées, Santé Canada estime que les avantages prévus de Biktarvy l'emportent sur les risques potentiels dans la population de patients. Les problèmes d'innocuité relevés peuvent être gérés à l'aide de l'étiquetage et d'une surveillance adéquate. La monographie de produit de Biktarvy comporte des mises en garde et des précautions appropriées pour répondre aux préoccupations en matière d'innocuité indiquées.

Cette présentation de drogue nouvelle répond aux exigences des articles C.08.002 et C.08.005.1; par conséquent, Santé Canada a émis l'avis de conformité prévu à l'article C.08.004 du Règlement sur les aliments et drogues. Pour de plus amples renseignements, veuillez consulter les sections Motifs d'ordre clinique, non clinique et qualitatif (caractéristiques chimiques et fabrication).

3 Quelles sont les étapes qui ont mené à l'autorisation de Biktarvy?

Étapes importantes de la présentation: Biktarvy

Étape importante de la présentationDate
Dépôt de la présentation :2017-07-26
Examen préliminaire
Lettre d'acceptation à l'issue de l'examen préliminaire :2017-09-14
Examen
Évaluation biopharmaceutique terminée :2018-07-05
Évaluation de la qualité terminée :2018-07-09
Évaluation clinique terminée :2018-07-10
Évaluation du plan de gestion des risques terminée :2018-02-21
Examen de l'étiquetage terminé, comprenant l'évaluation des marques nominatives à présentation et à consonance semblables :2018-07-09
Délivrance de l'Avis de conformité par le directeur général, Direction des produits thérapeutiques :2018-07-10

Pour de plus amples renseignements sur le processus de présentation de drogue, consulter la Ligne directrice de l'industrie : gestion des présentations de drogues.

4 Quelles mesures de suivi le promoteur prendra-t-il?

Les exigences en matière d'activités post-commercialisation sont décrites dans la Loi sur les aliments et drogues et le Règlement connexe.

6 Quels sont les autres renseignements disponibles à propos des médicaments?

Pour obtenir des renseignements à jour sur les produits pharmaceutiques, veuillez suivre les liens suivants :

7 Quelle est la justification scientifique sur laquelle s'est fondé Santé Canada?
7.1 Motifs cliniques de la décision

Pharmacologie clinique

Biktarvy est un produit pharmaceutique de combinaison à dose fixe et à schéma thérapeutique quotidien d'un seul comprimé des médicaments antiviraux bictégravir, emtricitabine et ténofovir alafénamide.

Le bictégravir (en tant que sodium de bictégravir) est une nouvelle substance active au Canada. Le bictégravir est un inhibiteur de transfert de brin de l'intégrase (ITBI) qui se lie au site actif de l'intégrase et bloque l'étape du transfert de brin de l'intégration de l'acide désoxyribonucléique (ADN) rétrovirale, ce qui est essentiel au cycle de reproduction du virus de l'immunodéficience humaine (VIH). Le bictégravir a une activité qui est propre au VIH-1 et au VIH-2.

Les deux autres substances actives, l'emtricitabine et le ténofovir alafénamide (en tant que hémifumarate de ténofovir alafénamide) sont des inhibiteurs de la transcriptase inverse de nucléotides et de nucléosides (ITIN). On les retrouve dans des produits pharmaceutiques déjà autorisés. L'emtricitabine et le ténofovir alafénamide exercent des activités qui sont propres au VIH-1 et au VIH-2 ainsi qu'au virus de l'hépatite B.

La pharmacocinétique de bictégravir est proportionnelle à la dose de la gamme de doses allant de 25 mg à 100 mg.

Dans les essais cliniques avec Biktarvy (décrits dans la section Efficacité clinique), la moyenne de concentrations minimales (Ctau) de bictégravir (coefficient de variation en pourcentage [% CV]) était beaucoup plus élevée que la concentration efficace de protéines ajustée à 95 % par rapport au VIH-1 de type sauvage. Chez les personnes infectées par le VIH, l'exposition à l'emtricitabine et au ténofovir alafénamide a été jugée conforme aux données historiques pour ces médicaments approuvés.

Le bictégravir est un substrat du cytochrome P450 (CYP) 3A (CYP3A) et de l'uridine-5-diphosphate glucuronosyltransférase (UGT) 1A1 (UGT1A1). L'administration concomitante de bictégravir et de médicaments qui provoquent potentiellement la CYP3A et l'UGT1A1 peut faire considérablement diminuer les concentrations plasmatiques de bictégravir, ce qui peut entraîner une perte de l'effet thérapeutique de Biktarvy et le développement de la résistance. L'administration concomitante de bictégravir avec des médicaments qui inhibent potentiellement la CYP3A et l'UGT1A1 peut faire augmenter considérablement les concentrations plasmatiques de bictégravir. Les interactions médicamenteuses établies ou potentielles pour Biktarvy et les contre-indications pertinentes sont incorporées dans la monographie de produit de Biktarvy.

Les données cliniques pharmacologiques soutiennent l'utilisation de Biktarvy pour l'indication recommandée.

Pour obtenir des renseignements supplémentaires, consulter la monographie de produit de Biktarvy approuvée par Santé Canada et accessible par l'intermédiaire de la Base de données sur les produits pharmaceutiques..

Efficacité clinique

On a évalué l'efficacité de Biktarvy chez des patients infectés par le VIH-1 n'ayant jamais subi de traitements antirétroviraux ainsi que chez des patients infectés par le VIH-1 présentant une suppression virologique qui sont passés à Biktarvy.

Essais cliniques chez des patients infectés par le VIH-1 n'ayant jamais subi de traitements antirétroviraux (études 1489 et 1490)

Les études 1489 et 1490 sont des essais de phase III randomisés, à double insu, contrôlés avec un produit de comparaison actif et de non-infériorité effectués chez des patients adultes infectés par le VIH-1 auparavant non traités. Dans l'étude 1489, les patients répartis de manière aléatoire selon un ratio de 1:1 ont reçu soit Biktarvy (nombre de patients, [n] = 314), soit l'abacavir, le dolutégravir et la lamivudine (600 mg, 50 mg et 300 mg) (n = 315) une fois par jour. Dans l'étude 1490, les patients répartis de manière aléatoire selon un ratio de 1:1 ont reçu soit Biktarvy (n = 320), soit du dolutégravir jumelé à l'emtricitabine et au ténofovir alafénamide (50 mg jumelés à 200 mg et 25 mg) (n = 325) une fois par jour.

Dans les deux études, les patients ont été stratifiés selon les niveaux de base d'acide ribonucléique (ARN) du VIH-1 (niveaux inférieurs ou égaux à 100 000 copies/mL, supérieurs à 100 000 copies/mL jusqu'à un niveau inférieur ou égal à 400 000 copies/mL ou supérieur à 400 000 copies/mL), par nombre de lymphocytes CD4 (sous la barre des 50 cellules/µl, de 50 à 199 cellules/µl, ou supérieur ou égal à 200 cellules/µl) et par région (États-Unis ou des pays autres que les États-Unis).

Dans les deux études, le principal paramètre d'efficacité était la proportion des participants ayant des niveaux plasmatiques d'ARN du VIH-1 inférieurs à 50 copies/mL à la semaine 48 (comme défini par l'algorithme aperçu de la Food and Drug Administration des États-Unis [FDA des États-Unis]), accompagné d'une marge de non-infériorité préspécifiée de -12 %. L'algorithme aperçu définit l'état de la réponse virologique d'un participant en utilisant seulement la charge virale comme point temporel prédéfini au sein d'une fenêtre de temps allouée, ainsi que l'état d'interruption du médicament à l'étude.

Dans l'étude 1489, un niveau d'ARN du VIH-1 en dessous de 50 copies/mL a été atteint par 92,4 % (290/314) des patients du groupe traité par Biktarvy et par 93,0 % (293/315) des patients du groupe traité par abacavir, dolutégravir et lamivudine (différence de traitement de -0,6 %, intervalle de confiance à 95 % [IC] : -4,8 % à 3,6 %). Dans l'étude 1490, 89,4 % (286/320) des patients du groupe traité par Biktarvy avaient des niveaux d'ARN du VIH-1 inférieurs à 50 copies/mL comparativement à 92,9 % (302/325) des patients traités par le dolutégravir combiné à l'emtricitabine et le ténofovir alafénamide (différence de traitement de -3,5 %, IC à 95 % : -7,9 % à 1,0 %). Puisque la limite inférieure de l'IC à 95 % à double facette de la différence entre les groupes de traitement était supérieure à la marge de non-infériorité préspécifiée de -12 %, on a déterminé que Biktarvy est non inférieur pour atteindre des niveaux d'ARN du VIH-1 inférieurs à 50 copies/mL à la semaine 48 lorsqu'il est comparé à l'abacavir, au dolutégravir et à la lamivudine, et au dolutégravir combiné à l'emtricitabine et au ténofovir alafénamide, respectivement. Aucun des patients n'ont développé de résistance émergente au traitement pour l'un ou l'autre des médicaments à l'étude. Dans les deux études, le nombre de lymphocytes CD4 et le pourcentage des lymphocytes CD4 ont augmenté et étaient comparables entre les deux groupes de traitement au cours de la période à l'étude. Les résultats du traitement étaient semblables parmi les groupes de traitement, dans l'ensemble des sous-groupes selon l'âge, le sexe, la race, la charge virale de base et le nombre de base de lymphocytes CD4.

Essais cliniques chez des patients infectés par le VIH-1 présentant une suppression virologique qui sont passés à Biktarvy (étude 1844 et étude 1878)

L'étude 1844 et l'étude 1878 sont des essais de non-infériorité contrôlés avec un produit de comparaison actif effectués chez des patients adultes VIH-1 positifs présentant une suppression virologique (c.-à-d. ayant des niveaux d'ARN du VIH-1 inférieurs à 50 copies/mL) qui ont suivi un schéma thérapeutique antirétroviral efficace et stable pendant au moins trois mois (étude 1844) ou six mois (étude 1878) avant que l'un des deux groupes répartis aléatoirement passe à Biktarvy. Le groupe de contrôle avec un produit de comparaison actif pour l'étude à double insu 1844 était composé de patients suivant un schéma posologique d'abacavir, de dolutégravir et de lamivudine. Dans l'étude ouverte 1878, le groupe témoin avec un produit de comparaison actif comprenait des patients suivant un schéma posologique contenant de l'atazanavir (donné avec le cobicistat ou le ritonavir) ou du darunavir (donné avec le cobicistat ou le ritonavir) combiné à l'emtricitabine et au fumarate de ténofovir disoproxil ou à l'abacavir et à la lamivudine (ci-après appelé schéma à base d'atazanavir ou de darunavir).

Dans les deux études, le principal paramètre d'efficacité a été l'évaluation de la proportion de patients ayant des niveaux d'ARN du VIH-1 supérieurs ou égaux à 50 copies/mL à la semaine 48 (au moyen de l'algorithme aperçu de la FDA des États-Unis).

Dans l'étude 1844, à la semaine 48, 1,1 % (3/282) des patients du groupe traité par Biktarvy avaient des niveaux d'ARN du VIH-1 supérieurs ou égaux à 50 copies/mL par rapport à 0,4 % (1/281) des patients du groupe de contrôle traité avec un produit de comparaison actif (différence de traitement de 0,7 %, IC à 95 % : de -1,0 % à 2,8 %). Dans l'étude 1878, la proportion de patients ayant des niveaux d'ARN du VIH-1 supérieurs ou égaux à 50 copies/mL était de 1,7 % dans le groupe traité par Biktarvy (5/290) et dans le groupe témoin traité avec un produit de comparaison actif (5/287) (différence de traitement de 0,0 %, IC à 95 % : de -2,5 % à 2,5 %). Pour les deux études, la limite supérieure de l'IC bilatérale à 95 % de la différence entre les groupes de traitement était plus faible que la marge de non-infériorité préspécifiée de 4 %. Par conséquent, dans les deux études, on a démontré que le fait de passer à un traitement par Biktarvy est non inférieur par rapport au fait de conserver le schéma thérapeutique antirétroviral de base (un schéma d'abacavir, de dolutégravir et de lamivudine ou un schéma d'atazanavir ou de darunavir) pour le principal paramètre d'efficacité de la proportion de patients ayant des niveaux d'ARN du VIH-1 supérieurs ou égaux à 50 copies/mL à la semaine 48.

Passer à Biktarvy a également été démonté comme étant non inférieur concernant le pourcentage de patients qui ont maintenu des niveaux d'ARN du VIH-1 inférieurs à 50 copies/mL. Le nombre et le pourcentage de lymphocytes CD4 se sont maintenus dans chaque groupe de traitement.

Les résultats du traitement entre les groupes de traitement étaient semblables dans l'ensemble des sous-groupes selon l'âge, le sexe, la race et la région.

Indication

La Présentation de drogue nouvelle relative à Biktarvy a été initialement déposée par le promoteur pour l'indication suivante :

  • Biktarvy (bictégravir, emtricitabine et ténofovir alafénamide) est indiqué pour le traitement de l'infection au virus de l'immunodéficience humaine 1 (VIH-1) chez les adultes.

Pour assurer une utilisation sécuritaire et efficace du produit, Santé Canada a approuvé l'indication suivante :

  • Biktarvy (bictégravir, emtricitabine et ténofovir alafénamide) est indiqué comme schéma thérapeutique complet pour le traitement de l'infection au virus de l'immunodéficience humaine 1 (VIH-1) chez les adultes n'ayant pas de substitutions connues associées à la résistance aux composants individuels de Biktarvy.

Pour de plus amples renseignements, consulter la monographie de produit de Biktarvy approuvée par Santé Canada et accessible par l'intermédiaire de la Base de données sur les produits pharmaceutiques..

Innocuité clinique

Adultes n'ayant jamais subi de traitement : La principale évaluation de l'innocuité de Biktarvy a été fondée sur les données regroupées à la semaine 48 provenant de 1 274 patients répartis dans deux essais randomisés, à double insu et contrôlés avec un produit de comparaison actif effectués chez des patients adultes ayant une infection au VIH-1 n'ayant jamais subi de traitement antirétroviral (étude 1489 et étude 1490 décrites dans la section Efficacité clinique). Un total de 634 patients ont reçu un comprimé de Biktarvy une fois par jour.

Biktarvy et les médicaments de comparaison ont été bien tolérés pendant une période moyenne de plus de 48 semaines d'exposition aux médicaments à l'étude.

Dans l'étude 1489, les effets indésirables aux médicaments ont été signalés chez 26,1 % (nombre de patients [n] = 82) des patients dans le groupe traité par Biktarvy et chez 40,3 % (n = 127) des patients du groupe traité par abacavir, dolutégravir et lamivudine. On a observé une incidence plus élevée de troubles gastro-intestinaux dans le groupe de comparaison, c.-à-d. 14 % dans le groupe traité par Biktarvy par rapport à 27 % dans le groupe traité par abacavir, dolutégravir et lamivudine. Les effets indésirables aux médicaments qui sont survenus avec une incidence de ≥ 2 % étaient des nausées, de la diarrhée, des maux de tête, de la fatigue, des rêves anormaux, des étourdissements et de l'insomnie.

Dans l'étude 1490, des effets indésirables des médicaments ont été signalés chez 17,8 % (n = 57) des patients dans le groupe traité par Biktarvy et chez 25,5 % (n = 83) des patients dans le groupe traité par dolutegravir jumelé à l'emtricitabine et au ténofovir alafénamide. Les effets indésirables des médicaments ayant une incidence de ≥ 2 % étaient semblables à ceux signalés dans l'étude 1489 sauf que l'on a signalé moins d'effets indésirables neurologiques dans l'étude 1490.

Aucun décès lié au médicament à l'étude n'a été signalé au cours de l'une ou l'autre des études. L'incidence des effets indésirables graves considérés comme étant liés à Biktarvy était faible dans l'étude 1489 (0,3 %, n = 1) (y compris les crises tonico-cloniques généralisées [grade 3]) et dans l'étude 1490 (0,6 %, n = 2) (y compris les douleurs thoraciques [grade 3] et les tentatives de suicide [grade 4]). On n'a signalé aucune interruption en raison d'effets indésirables dans le groupe traité par Biktarvy au cours de l'étude 1489. Dans l'étude 1490, on a signalé qu'il y a eu cinq interruptions en raison d'effets indésirables dans le groupe traité par Biktarvy qui étaient attribuables à des troubles cardiaques (chez un patient), à la paranoïa (chez un patient), à des douleurs thoraciques (un effet indésirable grave chez un patient), à de la distension abdominale (chez un patient) et à des troubles du sommeil, de la dyspepsie, des maux de tête de tension, une humeur dépressive, et de l'insomnie (chez un patient).

Des effets indésirables hépatiques ont été signalés avec des incidences similairement faibles dans chaque étude et la majorité de ces effets n'étaient pas considérés comme étant liés aux médicaments à l'étude. Aucun des effets indésirables hépatiques n'a entraîné d'interruptions de la prise des médicaments à l'étude. Il n'y a pas eu de changements cliniquement pertinents par rapport au niveau de base dans les valeurs médianes d'alanine aminotransférase, d'aspartate aminotransférase et de phosphatase alcaline à la semaine 48 dans l'un ou l'autre des groupes de traitement. On a signalé des anomalies au niveau de la bilirubine totale chez un pourcentage plus élevé de patients dans le groupe traité par Biktarvy (12,4 % dans l'étude 1489 et 10,9 % dans l'étude 1490) que dans le groupe de comparaison dans les deux études. La plupart des anomalies de la bilirubine étaient de grade 1 ou 2. Dans l'étude 1489, les anomalies de la bilirubine totale de grade 3 sont survenues chez un patient dans chaque groupe de traitement, même si les résultats pour les transaminases et la phosphatase alcaline étaient normaux tout au long de l'étude. Aucun des patients dans les deux études n'a présenté d'anomalie de la bilirubine de grade 4. De plus, aucun des patients de l'une ou l'autre étude ne répondait aux critères de la loi de Hy.

Dans l'étude 1489, la moyenne des variations en pourcentage par rapport au niveau de base de la densité minérale osseuse de la hanche ou de la colonne vertébrale était semblable pour le groupe traité par Biktarvy et celui traité par le comparateur (abacavir, dolutégravir et lamivudine) jusqu'à la semaine 48.

On a remarqué que le bictégravir augmentait le taux sérique de créatinine en raison de l'inhibition de la sécrétion tubulaire de créatinine sans nuire à la fonction rénale glomérulaire. La créatinine sérique a augmenté au cours de la semaine 4 et est demeurée stable jusqu'à la semaine 48 dans les deux groupes de traitement des deux études. Conformément aux résultats pour la créatinine sérique, les diminutions par rapport au niveau de base des valeurs du taux de filtration glomérulaire estimatif (TFGe) médian selon la formule Cockcroft-Gault (TFGeCG) ont été observés à partir de la semaine 4 pour chaque groupe de traitement et elles sont demeurées stables jusqu'à la semaine 48 pour les deux études.

Les patients ayant une co-infection au VIH et au virus de l'hépatite B (VHB) ont été exclus de l'étude 1489. Il n'y a pas eu de patients ayant une co-infection au VIH et au virus de l'hépatite C (VHC) au départ dans le groupe traité par Biktarvy de l'étude 1489.

Dans l'étude 1490, au départ, dans le groupe traité par Biktarvy, il y a eu 2,5 % des patients ayant une co-infection au VIH et au VHB et 1,6 % des patients ayant une co-infection au VIH et au VHC.

Dans les deux études, il n'y a eu aucun incident lié à l'infection au VIH dans le groupe traité par Biktarvy. Il y a eu un incident confirmé lié à l'infection au VHB dans le groupe de comparaison de l'étude 1489.

Dans l'étude 1489, on n'a signalé aucun incident lié à l'infection au VHC dans le groupe traité par Biktarvy et trois patients ont eu un incident potentiel lié à l'infection au VHC dans le groupe témoin. Dans l'étude 1490, six patients ont eu un incident potentiel lié à l'infection au VHC (trois dans chaque groupe). Cinq de ces six patients ont signalé un effet indésirable d'infection aiguë au VHC. Aucun des effets indésirables d'infection aiguë au VHC n'a été grave ou n'a entraîné une interruption des médicaments à l'étude.

Adultes présentant une suppression virologique : L'innocuité de Biktarvy chez des adultes présentant une suppression virologique a été fondée sur les données de la semaine 48 provenant de 282 patients participants à un essai randomisé, à double insu et contrôlé avec un produit actif (essai 1844, décrit dans la section Efficacité clinique) et sur les données de la semaine 48 provenant de 290 patients participants à un essai ouvert et contrôlé avec un produit de comparaison actif (essai 1878, décrit dans la section Efficacité clinique). Dans l'ensemble, le profil d'innocuité chez les patients adultes présentant une suppression virologique qui participent aux essais 1844 et 1878 était similaire à celui des patients n'ayant pas d'antécédents de traitement aux antirétroviraux.

La monographie de produit approuvée de Biktarvy présente les mises en garde et les mesures de précaution appropriées concernant les problèmes d'innocuité relevés. Un encadré « Mises en garde et précautions » est inclus pour mettre en évidence le fait que les exacerbations aiguës graves de l'infection au VHB ont été signalées chez des patients qui ont une co-infection au VIH-1 et au VHB, et qui ont interrompus la prise de produits contenant de l'emtricitabine et du fumarate de ténofovir disoproxil, une situation qui peut se produire avec l'interruption de Biktarvy.

Pour de plus amples renseignements, consulter la monographie de produit de Biktarvy approuvée par Santé Canada et accessible par l'intermédiaire de la Base de données sur les produits pharmaceutiques..

7.2 Motifs non cliniques de la décision

Les études non cliniques fournies dans cette présentation sont pertinentes pour le bictégravir, une nouvelle substance active. Les deux autres ingrédients médicinaux dans Biktarvy, l'emtricitabine et le ténofovir alafénamide, ont fait l'objet d'une évaluation dans les présentations précédentes.

Les études pharmacologiques ont fourni le soutien mécanique pour l'élaboration de bictégravir en tant qu'agent pour le traitement de l'infection au VIH-1, ont caractérisé le profil de résistance in vitro de bictégravir, et ont évalué le potentiel d'interactions médicamenteuses de cette substance.

La toxicité générale de bictégravir a été évaluée chez les souris et les rats pour une période allant jusqu'à 26 semaines ainsi que chez des singes pour une période allant jusqu'à 39 semaines. En raison de la faible gravité et des marges d'exposition relativement élevées en ce qui concerne la dose thérapeutique recommandée de bictégravir, il n'y a pas eu d'effets indésirables qui seraient considérés comme étant pertinents pour les humains.

Le bictégravir n'a pas eu d'effets sur la reproduction et le développement au cours d'études effectuées sur les rats dont les expositions ont été environ 36 fois supérieures à la dose thérapeutique recommandée chez les humains. Chez les lapins, on a remarqué des avortements et une diminution du poids corporel fœtal au cours des expositions à des doses toxiques pour la mère qui étaient environ 1,4 fois supérieures à la dose thérapeutique recommandée pour les humains. Ces renseignements sont présentés dans la monographie de produit de Biktarvy. Biktarvy ne devrait pas être utilisé durant la grossesse, à moins que les avantages l'emportent sur les risques potentiels pour le fœtus.

Le bictégravir a démontré qu'il n'avait pas de propriétés mutagènes in vitro et qu'il n'avait pas de propriétés clastogènes in vitro et in vivo. Les études de cancérogénicité sur le bictégravir chez les souris et les rats n'ont démontré aucune conclusion néoplasique.

Dans l'ensemble, les études non cliniques sur le bictégravir respectent les exigences réglementaires pertinentes. La monographie de produit de Biktarvy présente les résultats des études non cliniques ainsi que les risques potentiels pour l'être humain. À la lumière de l'utilisation prévue de Biktarvy, la présentation n'indique aucun problème pharmacologique ou toxicologique qui empêcherait l'autorisation du produit.

Pour de plus amples renseignements, consulter la monographie de produit de Biktarvy approuvée par Santé Canada et accessible par l'intermédiaire de la Base de données sur les produits pharmaceutiques.

7.3 Motifs d'ordre qualitatif

L'information soumise sur les caractéristiques chimiques et la fabrication de Biktarvy montre que la substance médicamenteuse et le produit pharmaceutique peuvent être fabriqués de façon à répondre systématiquement aux spécifications approuvées. Des études appropriées au développement et à la validation ont été menées, et des contrôles adéquats sont en place pour les procédés commerciaux. Les modifications apportées au procédé de fabrication et à la formulation effectués tout au long du développement du produit pharmaceutique ont été examinées et jugées acceptables. D'après les données sur la stabilité soumises, le produit pharmaceutique devrait être entreposé à une température inférieure à 30 ºC.

On estime que les limites proposées concernant les impuretés liées au médicament ont été raisonnablement qualifiées, c'est-à-dire qu'elles se situent dans les limites établies par l'International Council for Harmonisation et/ou qu'elles sont qualifiées à partir d'études toxicologiques.

Toutes les installations participant à la production sont conformes aux bonnes pratiques de fabrication.

Tous les ingrédients non médicinaux (décrits précédemment) présents dans le produit pharmaceutique sont autorisés en vertu du Règlement sur les aliments et drogues pour usage dans les médicaments.

Aucun des excipients utilisés dans la formulation de Biktarvy n'est d'origine humaine ou animale.